Clôture de la 5e édition du Festival de poésie

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C’est avec un pincement au cœur que se sont séparés les participants à la 5e édition du festival de poésie d’expression amazighe, si Moh ou M’hand et Youcef Ou Kaci, après la tombée de rideau ce vendredi à Timizart (At Jennad). Cependant le rideau ne doit en aucun cas tomber sur la poésie qui doit battre de ses ailes pour dépasser la médiocrité et les visions populistes et rétrogrades.

Le grand vainqueur de cette édition a conclu le président du jury, Amrane Salem, qui reconnaît que le niveau de cet art, cher à Mohia, a évolué sur tous les plans, bien que certains pensent encore que la poésie c’est la rime et c’est tout. Un autre membre du jury, Mourad Rahmane, lui-même lauréat de la 3e édition, pense que “cette 5e édition est exceptionnelle sur le plan qualitatif, puisque des nouveautés non négligeables sont enregistrées. C’est l’avis des autres membres du jury, en l’occurrence Aït Slimane Hamid et Norddine, Lynda Koudache et Segueri Jugurtha, ce lauréat de la 2e édition”.

Sur le plan structurel, notent les membres du jury, même si les structures classique sizains, quatrains et neuvains dominent, certains poètes ont employé des huitains avec des rimes embrassées, de l’allitération et des images théoriques qui ne laissent pas indifférents. Et c’est ainsi que la poésie kabyle en particulier et amazighe en général se replacera sur l’échiquier universel. Les membres du jury ont également remarqué le recul des hommages creux auxquels s’adonnaient les poètes auparavant. Pour rappel, sur les 50 poètes sélectionnés à la première étape, ont émergé 18 finalistes, qui ont été une fois de plus auditionnés pour désigner et classer les 10 lauréats qui sont comme suit : le premier prix est attribué à Yazid Oulansi ; 2e : Slimane Yidir, 3e : Silem Kahim ; 4e : Akriche Amar ; 5e : Touil Ahmed. Prix d’encouragement : Ouali Abdelkader. Comme ont été dédiés des prix à des poètes disparus, tels qu’Aguini Youcef, un habitué de ces joutes poétiques, disparu en 2006. Mais également à Abdelkader Meksa et Saïd Iamrache. Ces prix ont été attribués respectivement à Mohammadi Bahia, Refas Boudjemaâ et Serkasti Mohamed. La mention spéciale du jury a été attribuée à Ouali Hakim, particulièrement à sa déclamation et sa gestuelle.

Le président de l’association Youcef Ou Kaci, M. Arkoub Abdellah, et le président de l’association Si Moh ou M’hand, M. Ould Ali L’hadi, également directeur de la culture de la wilaya, ont félicité les lauréats et remercié les membres du jury, les sponsors et tous ceux qui ont contribué à cette édition, à savoir les membres de l’association Youcef Ou Kaci, l’APC de Timizart, quelques citoyens de Timizart, l’APW, le HCA, entre autres, sans oublier la mémoire d’Ath Jennad, ce fameux Dda Makhlouf qui n’a pas tari de témoignages et poèmes de et sur Youcef Ou Kaci.

En effet, l’accueil chaleureux des citoyens d’Ath Jennad et de Timizart en particulier ont fait oublier aux participants la chaleur du mois de juillet de par leur chaleur humaine.

Etaient présents à cette cérémonie de clôture le président de l’APC de Timizart, un responsable de l’APW, des représentants de quelques associations telle que Numidia d’Oran, Aghbalou et l’Etoile culturelle d’Akbou. Rendez-vous à la 6e édition.

C. L.

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