l Dans le but d’étudier les modalités d’accès des étudiants algériens à l’espace d’enseignement supérieur en France, l’Union nationale des étudiants de France (UNEF) compte interpeller le gouvernement français à la prochaine rentrée universitaire, où elle réclamera plus de souplesse. Cette union est en voyage d’étude à Alger depuis mercredi passé une occasion pour elle de constater les difficultés qu rencontrent nos étudiants dans leurs démarches d’inscriptions. Dans une conférence de presse, animée hier à Alger par le vice-président de l’Unef, Benjamin Vételé a fait savoir que les demandes de visas d’étude ont régressé vu les conditions d’accueil qui se sont dégradées ces dernières années. Il a ajouté que non seulement les dispositifs de ces CEF (Centre des études en France) pour l’inscription sont très longs et coûteux, mais aussi incertains et ceci, décourage les étudiants étrangers voulant suivre des études en France. Dans ce contexte, il a déclaré que le recul est flagrant, car en 2004, 5 200 visas sur 13 000 demandes ont été satisfaites, et en 2005, 3 400 visas sur 8 600 ont été délivrés. Plus précis, il a insisté sur le problème de transparence concernant les refus de visa non argumentés, qui est dû à la loi de 2003 de Sarkozy visant l’immigration choisie, considérée comme étant un frein pour les étudiants. Il a, ensuite, souligné que la France manque d’étudiants et pourtant n’encourage pas la venue des maghrébins. Un autre intervenant a estimé que les étudiants, en particulier ceux qui ont obtenu leurs diplômes de fin d’étude sont prioritaires pour obtenir le visa. Actuellement l’Etat français accepte les étudiants venant des pays de l’Asie, de préférence de filières scientifiques, a-t-il indiqué.
Par ailleurs, Benjamin Vételé a fait part des projets de lutte pour cette cause, et a affirmé qu’une campagne d’action sera faite sur la base de ce qu’a été vu et constaté en Algérie durant ce séjour. Ces revendications seront négociées, en France, avec le ministère de l’Enseignement supérieur, le ministère de l’Education nationale et le ministère de l’Intérieur, a-t-il ajouté.
Le vice-président de l’Unef a enfin terminé par annoncer que d’ici à 10 ans, il est envisageable de se battre pour avoir des grilles d’équivalence entre les université algériennes et françaises.
S. O.