Il n’y restait plus de places qui jusqu’à la porte d’entrée. Nombreux sont ceux qui priaient les agents de sécurité, d’Art et Culture pour leur trouver des places ou de les rembourser. L’incident est tout de suite rattrapé par le personnel de l’Etablissement pour placer de nouvelles chaises, ramenées en dernières minutes. Le public ne rate pas l’occasion de lancer des commentaires sur un ton d’ironique : « Ils organisent un concert de Raïna Raï dans une salle de conférence ! ».
Alger attend son idole avec impatience. Ponctuel, le séditieux des mélomanes du Raï- Rock, fait son entrée avec un virtuose morceau de guitare, à 21h exactement. Accompagnée de la nouvelle formation Raïna Raï, les musiciens d’Alger, Hocine Akli à la batterie, Djamel à la basse, Nabil à la percussion, Rafik du groupe Polyphene, au synthétiseur, et les deux saxophonistes, Dahman et Cheikh de Sid Bel Abass, offrent un spectacle des plus captivant. Dahman et Cheikh participent, particulièrement grande partie au succès du concert, par l’utilisation des instruments musicaux traditionnels dont « Karkabou » et « Tar ».
Raïna Raï annonce la fête avec » Ya Zina », une chanson qui fait trémousser le public. Ce public connaisseur, ne dépassant pas la trentaine, interprète, sans erreur, ce titre qui remonte à 1985. L’ensemble interprète aussi, » Raïna Hack « , » SAF « , » Waïlé « , Ghaba « , » Rana H’na » et d’autres chansons du nouvel album Solo de Lotfi, » El Merssoul « . La musique de cette formation rock raï invite le public à interpréter avec l’ensemble, l’un des plus beaux titres du terroir algérien, le célèbre, » Sbhan Allah Ya Ltif « , de El Hadj M’hamed El Anka.
Après le retour à » Y a Zina « , qui est sollicitée à 00h30 par les idoles, Raïna Raï clôture le concert avec le morceau musical, » Assendu « , de Idir.
Fazila Boulahbal
