En effet, le président du CNES, a affirmé, hier, que jusqu’en fin d’après-midi, « son organisation enregistrait des taux de suivi du mouvement de 100%, notamment au niveau des universités de Boumerdès, Blida, Bouzaréah, Sétif, Constantine. Nous sommes en train d’attendre le reste des rapports de nos représentations locales pour avoir une appréciation globale du niveau de la mobilisation », a-t-il expliqué.
Quant à savoir si la mobilisation ne risque pas de recouvrir un caractère plus symbolique que réel, dans la mesure où l’annonce solennelle de la rentrée universitaire n’a pas encore eu lieu, M. Rahmani, a assuré que « effectivement en dépit de ce fait, le mouvement de protestation est réellement crédible dans la mesure où les étudiants ont repris leurs cours, normalement, sans attendre l’annonce officielle de la rentrée ».
Ce qui ne l’a pas empêché pour autant de « déplorer cet état de choses, sachant que la rentrée prévue le 17 octobre a été reportée à une date inconnue ! Ce qui dénote de l’intérêt que manifestent les autorités vis-à-vis de l’Institution», a-t-il ironisé.
Premier jour d’une protestation, apparemment réussie, en attendant que la tendance communiquée par le CNES, soit confrontée aux diverses autres appréciations, dont celle des autorités. D’autre part, en attendant de voir ce qu’il en sera du niveau de la mobilisation durant les autres jours, soit aujourd’hui, dimanche et demain, lundi.
Toutefois, dans certaines enceintes, la mobilisation n’a pas été au rendez-vous, telle l’Université d’Alger et celle de Bab Ezzouar, et ce dans la mesure où à l’exemple de l’USTHB, le CNES ne possède pas de sections et n’est donc pas représenté. Par ailleurs autre raison de démobilisation, à l’exemple de ce qui s’est passé à Béjaïa, celle résultant de la dissension interne à cette organisation, qui s’est divisée en deux ailes en 2004/2005.
Trois jours aux termes desquels, rappelons-le, le CNES, réunira son conseil national pour l’évaluation du mouvement et l’éventualité de décider de la suite à lui donner, si les autorités n’accédaient pas à leurs doléances. Nous apprenons à ce propos que côté gouvernement, l’intransigeance demeure de mise, dans la mesure où aucune réaction de sa part n’est enregistrée jusqu’à l’heure.
Pour rappel, au nombre des revendications du CNES, citons la reconsidération par le gouvernement de la grille salariale dont il affirme qu’elle est amputée de deux principales indemnités (l’ISS et ICR), entre autres, la négociation du statut particulier, et la réhabilitation du CNES en tant qu’interlocuteur du gouvernement.
H.O.