A ce jeu, le FLN domine. Le FFS, le RND et le FLN, comme s’ils s’étaient donnés le mot, se sont installés, à quelques mètres, les uns des autres, au milieu de la place Emir-Abdelkader, carrefour habituellement très animé. Le choix des lieux n’est pas le fruit du hasard puisque, de cet endroit, on peut rallier les quatre coins de la commune. Le RCD, quant à lui, a opté pour la rue appelée “Arrêt des fourgons”. C’est le quartier où l’on rencontre les villageois d’Ath Menguellet, le plus gros de l’électorat de Ain El Hammam. Bien que les contacts avec la population aient commencé depuis la divulgation des têtes de liste, soit à la mi octobre, les partis politiques semblent pris de court, en ce premier week-end de campagne électorale. Ceux à qui nous avons rendu visite, donnent l’impression de s’occuper d’autre chose que de politique. Ce vendredi matin, ils s’affairaient à coller des affiches sur les murs et à tourner en rond. Ils ont tout de même un point commun, ils viennent tous d’emménager dans des garages loués jusqu’au 29 novembre, jour des élections. Les programmes du parti, tout comme ceux des sorties, “ne sont pas encore tirés. Nous ne disposons, pour le moment, que d’un seul exemplaire” affirme un militant de permanence.
Le Parti des travailleurs, après une période d’incertitude, a finalement, décidé de prendre le départ de cette course bien que lors des précédentes, il n’ait récolté que des miettes.
En effet, lors des deux élections municipales précédentes, il n’a pas pu mobiliser beaucoup d’électeurs même si leur leader est apprécié par la population de Michelet.
Pour le moment, sa participation demeure symbolique, surtout devant les grosses cylindrées tels le RCD et le FFS qui continuent de régner dans la région et qui comptent reprendre la place qu’ils avaient perdue, sur l’échiquier local. Notons que pour le moment, le PT ne dispose pas encore de siège à Ain El Hammam.
Vendredi dernier, bien que les gens ne travaillent pas, ils continuent de vaquer à d’autres occupations, remettant la politique à plus tard. Au niveau des bureaux, on ne rencontre que quelques militants. Eux aussi discutent d’autre chose.
Ce qui en dit long sur les dispositions des gens à aller voter. Les partis politique ont encore quinze jours pour remobilier la population s’ils ne veulent pas être élus avec des scores ridicules.
Nacer B.
