Grande chamaillerie verbale hier matin à l’agence de Sonelgaz de Tobbal à Béjaïa à propos des billets de banque de 200 DA entre un agent préposé au guichet et un usager venu s’acquitter de sa facture d’électricité. L’agent refuse d’accepter les billets parce qu’ils sont selon son appréciation “détériorés” alors que l’usager jure par tous les saints que ces billets qu’on refuse, il les a reçus la matinée même d’un bureau de poste de la ville. Mais le caissier qui ne voulait rien savoir, fait valoir son argument massue qui est une note signée de la direction de l’entreprise et placardée au dessus de tous les guichets et qui dit en substance que les “billets scotchés ou détériorés ne sont plus acceptés”.
C’est vrai que les billets de banque de 200 DA, qui datent des années 80, sont pratiquement tous chiffonnés et tout un chacun, commerçant, caissier ou client a quelque aversion à les accepter en paiement. Mais c’est vrai aussi que les institutions financières de l’Etat comme les bureaux de poste et les banques, servent lors des paiements des chèques des billets froissés, salis, scotchés et même déchirés. Tant que ces billets étaient acceptés en paiement de ses achats, le citoyen ne disait rien, mais maintenant que des organismes d’Etat les lui refusent pour le règlement des factures, il est en droit de réagir de la manière qu’il juge la mieux appropriée pour sauvegarder ce qu’il a gagné à la sueur de son front.
Et dire que sous d’autres cieux, il ne sort des banques que des billets neufs.
B. B.
