La nouveauté dans le secteur cette année réside dans la présentation de la nouvelle nomenclature des métiers. S’inspirant de ce guide, le secteur de la formation professionnelle de la wilaya de Bouira a adopté une carte pédagogique. Dorénavant, le secteur ne travaillera plus selon l’offre. Au contraire, il s’adaptera aux besoins du tissu économique local et régional, de telle sorte de pouvoir répondre à l’équation : “Poste de formation = poste d’emploi”. Par conséquent, les spécialités enseignées comme la technique de l’administration et de la gestion (TAG), la coiffure et l’information sont gelées : elles représentent 76% des effectifs. Seulement 19% proviennent des métiers manuels. Ce qui est en somme, anormal pour les responsables de la formation qui précisent qu’il existe une pléthore de diplômés qui ne répondent nullement aux spécificités de la wilaya de Bouira et qui sont l’agriculture, les métiers traditionnels et l’artisanat.
Les vrais besoins se situent dans les trois créneaux cités et reflètent réellement la vocation de la wilaya de Bouira, de par la géographie rurale et des dispositions qui s’y trouvent, sans autant négliger de faire référence à un circuit très important, qui est le BTPH et les métiers y afférents vu que la wilaya de Bouira a bénéficié d’un quota de 15 000 logements à réaliser dans le cadre du programme présidentiel quinquennal à l’horizon 2009. De cette manière, le secteur de la formation professionnelle se retrouve être le partenaire parfait pour pourvoir en main-d’œuvre qualifiée le créneau du BTPH, représenté par la DUC, DLEP, AADL, promoteurs et entrepreneurs privés… Dans le domaine de l’agriculture, idem, eu égard aux programmes colossaux injectés dans cette profession. Dans ce sens, un programme wilayal a été arrêté de concert avec le secteur de la formation professionnelle, les services de l’agriculture (DSA), la Chambre de l’agriculture, de l’artisanat et du commerce.
Le but étant d’assurer une formation continue par le perfectionnement et la spécialisation de la main-d’œuvre. Il est question également de mettre l’accent sur l’actualisation des programme, des équipements et des formateurs en vue de les mettre en rapport avec les exigences des métiers basés sur le nouveau savoir, étant donné qu’il subsiste encore certaines spécialités absolètes et dépassées. De la sorte, nous savons que le nouveau code pédagogique comprend toutes ces préoccupations.
Au sujet des conventions contractées par le secteur de la formation professionnelle, il s’agit de partenaires économiques et de l’Office national de l’alphabétisation, lesquels ont signé des contrats afin que le secteur de la formation professionnelle prenne en charge des effectifs et leurs assurer une qualification professionnelle. Pour ce qui est du dispositif concernant la femme productive et mis en place, il a été démontré que 1 600 femmes au foyer sont en formation. Les spécialités qui leur sont enseignées sont la broderie, la pâtisserie, la cuisine traditionnelle et la couture.
Les femmes en formation, une fois leur diplôme acquis, pourront postuler à des projets d’investissement par le biais des organismes d’accompagnement, à savoir l’Ange et l’Ansej. Revenons à la branche du BTPH, laquelle était auparavant très peu exploitée à raison de 0,71% par le secteur de la formation professionnelle mais qui est passée à 19% actuellement et tend à s’accroître au fur et à mesure que l’ambitieux projet de la construction de 15 000 logements dans la wilaya de Bouira s’approche de sa vitesse de croisière. Le créneau de l’artisanat et des métiers tourne à 5,5% alors qu’il était de 0,67%. L’agriculture qui représentait 1,03%, a atteint 19%. Il est attendu un progrès dans son exploitation par la formation du moment que cette profession est considérée comme étant le fer de lance de la wilaya de Bouira.
Les métiers manuels qui étaient de 6,44% sont passés à un taux de 22,39%. Sur le plan structurel, le secteur de la formation professionnelle s’est doté de nouveaux établissements de formation.
Il est question de l’ouverture de deux annexes : l’un à Bouderbala, l’autre à Guerrouma, d’un internat et d’un restaurant au niveau du centre de Dirah, de demi-internat à Aghbalou et Guerrouma, de l’extension du CFPA de M’chedallah. D’autres annexes ouvriront leurs portes dans un proche avenir puisqu’elles sont en cours de réalisation, notamment dans les zones reculées de la wilaya. Tout compte fait, le secteur de la formation professionnelle va en se renforçant en introduisant l’enseignement d’autres filières comme l’électronique, la fabrication mécanique et les techniques de la comptabilité. Ces spécialités étaient précédemment enseignées exclusivement dans les lycées techniques.
Ces matières viennent d’être réorientées par le secteur de l’Education nationale pour être introduites dans le programme de la formation professionnelle. Seulement, pour encadrer ce secteur par des professeurs du technique, il faut une approbation de la part de ces derniers, lesquels ont formulé des appréhensions au sujet de leur devenir sur le statut de leur profession et bien d’autres interrogations. Dans l’attente de la rentrée des stagiaires pour la deuxième session retenue pour le mois de février prochain, le secteur s’organise par le lancement des journées portes ouvertes continuelles avec pour objectif de mettre en avant son savoir et un perfectionnement par les nouveaux moyens de la formation au profit du citoyen.
Fahem H.
