La Dépêche de Kabylie : Quel bilan faites-vous de votre campagne électorale ?
Mohamed Saïd Metahri : Nous avons animé trois meetings par jour, donc soixante-trois meetings depuis le début de la campagne. Nous avons visité 63 communes. Nous avons couvert même des villages dans plusieurs communes. Nous nous sommes partagés les tâches. Sincèrement, nous avons été accueillis par des foules enthousiastes qui nous ont acclamés. Nous avons constaté que les jeunes veulent l’installation d’un grand parti dans la wilaya.
Le FLN n’a-t-il pas profité du recul du FFS et du RCD pour rebondir dans la wilaya ?
C’est le 29 novembre que nous saurons s’il y a eu, oui ou non, recul de ces deux formations politiques. Au FLN, nous avons construit un discours. Nous ferons de notre mieux pour travailler en étroite collaboration avec les citoyens. Leurs préoccupations seront toutes transmises à la source, là où elles seront réellement prises en charge. Nous n’avons aucun complexe à travailler en étroite collaboration avec la société civile et les institutions de l’Etat qui constituent les piliers de toute nation qui se respecte. Le FLN sera un pont de liaison.
Généralement, les promesses faites lors des campagnes électorales par les candidats s’évaporent le lendemain du scrutin. C’est ce qui fait que les Kabyles votent de moins en moins…
Effectivement, parmi les raisons de la forte abstention, il y a les discours mensongers. Au FLN, nous allons dépasser cela. Nos listes vont relever le défi dans la wilaya de Tizi Ouzou. Tout ce qui s’inscrit dans le cadre de l’intérêt général de la population de la wilaya de Tizi Ouzou, nous pouvons le prendre en charge à un haut niveau de responsabilité.
Si vous êtes élu président de l’APW de Tizi Ouzou, quelles seraient vos priorités ?
La paix d’abord. Il faudrait stabiliser la région et garantir un retour de la sécurité. Ensuite, avoir une APW solide. Je travaillerai avec tous les élus quelle que soient leur couleur politique sans distinction aucune.
Au FLN, nous allons privilégier les secteurs créateurs d’emploi, l’hydraulique, l’agriculture. L’habitat aussi, les travaux publics, le social et la santé. Nous défendrons le projet d’une polyclinique par daïra. Dans le secteur de la jeunesse et des sports, nous défendrons la création d’infrastructures récréatives dans chaque village.
De même que nous fournirons les efforts nécessaires pour accélérer le paachèvement des travaux du stade de 50 000 places. Dans le domaine de l’hydraulique, je dois rappeler que lors de mon précédent mandat, j’ai proposé la réalisation de 10 barrages. L’éducation ne sera pas en reste. Nous donnerons ce qu’il faut pour un bien-être dans nos écoles tout comme les enseignants. Le FLN est un spécialiste pluridisciplinaire qui a un savoir-faire à tous les niveaux ainsi que la compétence nécessaire. Si le FLN remporte cette élection, la population ne va pas regretter.
Considérez-vous les autres partis politiques comme des adversaires ?
Je suis un élu qui a eu d’excellentes relations avec les élus de l’APW toutes tendances confondues. Ce ne sont pas des adversaires mais plutôt des partenaires. Nous allons justement valoriser, normaliser et surtout moraliser la situation dans la wilaya de Tizi Ouzou. Même si notre wilaya accuse un petit retard, ce n’est pas impossible de le rattraper.
Quels sont les atouts des candidats du parti FLN qu’on ne retrouve pas chez les candidats des autres partis ?
Notre atout, c’est que nous au FLN, nous servirons en tant qu’élus, de pont entre la population et les institutions de la République. Nous n’allons pas bloquer tel ou tel projet pour des fins politiques. Nous servirons comme un très bon avocat pour la population. Nous défendrons ses droits et ses intérêts.
Quel est votre message aux électeurs à la veille du scrutin ?
Notre programme est inspiré des préoccupations des citoyens. Je leur demande de voter massivement le 29 novembre.
J’espère que le taux de participation sera très élevé. C’est une question d’avenir et j’appelle les citoyens à voter pour la liste du FLN, numéro 1.
Entretien réalisé par Aomar Mohellebi
Bio-Express
Mohamed Saïd Metahri a 42 ans et père de 2 enfants. Il est titulaire d’un magister en environnement. Il a soutenu sa thèse autour du thème : “ Epuration et traitement des eaux ” à l’université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou en 1991. Il est aussi ingénieur en agronomie. Actuellement, il prépare en Belgique une publication pour passer maître de conférences. Maître assistant chargé de cours à l’université de Tizi Ouzou, Mohand Saïd Metahri est membre du conseil scientifique du département des sciences agronomiques. Il fut élu à l’APW de Tizi Ouzou sur la liste du FLN, en novembre 2005. En parallèle à ses activités scientifiques, Mohamed Saïd Metahri est président de la Fédération algérienne des arts martiaux, entraîneur national, directeur technique national et président de la Ligue de la wilaya de Tizi Ouzou. En 2004, il fut champion du monde dans sa discipline, en emportant 14 médailles, à Paris.
A.M.
