Dernière ligne droite de la campagne

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Le village de Béni Mansour, second réservoir électoral de la commune, a été cette semaine le théâtre de plusieurs meetings populaires. Le réseau routier, l’emploi, le logement, l’instauration d’une gestion participative, autant de thèmes ont été développés par le RCD, le FLN et la liste indépendante “Rupture” parrainé par Ali Maidouche que ses partisans présentent comme favori et éligible à la tête de la commune de Boudjellil.

Les atouts que s’attribue le parti de Sadi sont : la jeunesse, le degré d’instruction et la polyvalence de la liste confectionnée “dans la transparence et l’adhésion de tous les militants”.

Les conférenciers du RCD qui se sont relayé s à la tribune ont brossé un sombre tableau de la situation prévalant dans la commune. Ils feront grief au maire de “gérer la commune avec une main de fer à la stalinienne”.

Dans la foulée, ils lui reprochent à tort ou à raison d’avoir durant des mandats recouru à des pratiques de division tribales pour rester aux commandes de l’APC et d’avoir brillé par une gestion “unilatérale et opaque”. Les conférenciers ont dans leur réquisitoire reproché au maire sortant d’avoir “détourné l’usine SECORAIL”, “créé un village à Larbaâ Takdimt où il a construit des logements qu’il aurait dû construire à Béni Mansour qui possède tous les atouts d’une zone industrielle”.

Dimanche en fin d’après-midi, c’est Ali Maïdouche qui a, à son tour, organisé une rencontre publique dans son village natal pour expliquer ses motivations et ses ambition au poste de premier magistrat de la commune. Le parrain de la liste “Rupture” a d’entrée de jeu procédé à la présentation de sa formation qu’il a qualifié de compétente et d’intègre. Ensuite, il a insisté pour faire savoir à l’assistance la calomnie de ses concurrents pour l’avoir taxé “d’incompétent”. Sa mise au point a été faire : “je suis bel et bien inspecteur de travail et je suis prêt à vous le prouver si besoin est”.

Réorganisation de l’APC, jeunesse, emploi telles ont été les principaux axes du programme de développement progressivement développés par les candidats de cette liste qui avaient pris la parole. La question des travailleurs de l’APC, un des thèmes cardinaux relayé par les prétendants au pouvoir local a également fait résurgence. “Nous n’avons aucune hostilité à l’endroit des travailleurs de la commune”, dira un des interlocuteurs à la tribune ornée par 2 banderoles où on pouvait lire “douar Tigrine et douar Tazmaly avec la liste Rupture”.

Enfin le RND resté un peu en embuscade s’est contenté d’une campagne de proximité pour véhiculer ses messages de campagne et permettre par ricochet la réélection du maire sortant à tort ou à raison au centre d’un tsunami de critiques de la part de ses adversaires. Le parti d’Ouyahia semble jouir d’une certaine notoriété qui est en tout cas présentée comme ne pouvant pas être entamée par “cette entreprise de dénigrement”. A ce titre, Saâdi Salah n° 02 de la liste parrainée par le maire sortant Mohand Benamara n’en revient pas. “Notre bilan parle de ce que nous avons fait en 18 mois. L’état des lieux est le seul témoin qui peut balayer les arguments mensongers de nos concurrents”, dira-t-il.

Et d’ajouter “On va opérer une caravane le dernier jour de la campagne à travers les 19 villages de la commune. On distribuera un CD qui englobe et notre bilan et notre programme”.

Et de terminer sur une note d’optimisme “On va remporter le scrutin avec une majorité des suffrages, a anticipé notre interlocuteur, arguant qu’“il n’y a pas un adversaire capable de nous vaincre” Le FLN parrainé par Nacer Laâdjal, un enseignant quinquagénaire, continue de multiplier les contacts avec les citoyens pour les exhorter à voter pour sa liste. Beaucoup d’indécis s’adonnent à la réflexion. Qui vont-ils choisir ?

Z. F.

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