Conduit par l’universitaire Akrour Mohand Sadek, le PST vient donc de marquer une victoire politique doublement historique. Car, d’un côté, il s’agit là de sa première participation aux élections municipales, de l’autre côté, il prendra la magistrature locale au président sortant issu du FLN qui n’est autre que celui qui était à l’origine du soulèvement populaire de 1979 que le désormais élu maire fut l’un des meneurs de cette révolte antifraude lors du système du parti unique. Les clés de la maison Barbacha passeront donc des mains du “bourreau” à l’ex-détenu des années 80 qui, par ricochet, a pris la revanche sur la défaite lors des dernières législatives.
Quant au FFS qui n’a arraché que deux sièges, laissant l’unique siège restant au FLN, il est cependant le grand perdant si l’on prend en compte son ancrage dans cette localité considérée comme fief du parti d’Aït Ahmed.
Cette fois-ci, les électeurs de Barbacha ont voulu que cette APC passe de la gauche à l’extrême gauche, un choix qui se veut comme une dernière chance pour faire face au marasme et au sous-développement que seule la population en subit depuis des décennies.
En d’autre termes, il s’avère que le vote lors de ces locales a été consacré au choix d’homme (s) capables (s) de redresser la situation “catastrophique” de la commune gérée depuis 1997 par le FFS, puis cédée au FLN dans les partielles de 2005.
Avec cette majorité écrasante, Akrour et ses compagnons qui viennent de délivrer un certificat au PST n’auront aucune difficulté à l’installation de l’exécutif de cette APC qui aura aussi toutes les possibilités d’approbation lors de ses sessions.
Le PST, qui compte s’occuper du quotidien des citoyens, aura à gérer une commune chantier que seule la stabilité au sein de l’APC assurera le bon fonctionnement. Enfin, Barbacha est la première commune sous la couleur du PST, un arc en ciel avec un rouge dominant.
Nadir Touati