Dans cette optique, dans la commune d’Aït Yahia Moussa l’une des communes les plus pauvres pour ne pas dire carrément la plus pauvre, certaines écoles primaires et même des collèges d’enseignement moyen n’ont pas de cantines. On citera l’école d’Ighil El Vir et le CEM Chahid-Rabah Meddour de Tafougha. Actuellement le CEM de Tachtiouine est en passe d’être doté d’un réfectoire de deux cents rations. Quelle aubaine pour les collégiens quand on sait que cet établissement est situé hors du village. Après plusieurs démarches effectuées par le comité de village Tadukli de Tafoughalt, le service de la programmation et du suivi des constructions scolaires de la Direction de l’éducation de Tizi Ouzou a inscrit une cantine pour le CEM du village. Le choix de terrain a été fait et les études aussi, avons-nous appris d’une source proche du comité. Dernièrement, une autre source nous a confié qu’une entreprise était désignée. “C’est une question de jours. Les travaux seront bientôt lancés”, a précisé, par ailleurs, notre informateur, la réalisation d’un tel projet est très attendue car depuis que ce CEM a ouvert ses portes.
Aujourd’hui, les collégiens font plus de quatre kilomètres pour aller se restaurer chez eux. N’oublierz pas que ce collège reçoit aussi des élèves du village d’El Hammam et ceux venant des hameaux de la commune limitrophe de M’kira.
“Parfois, on voit des élèves devant le portail grignoter un morceau de pain suivi d’un verre de limonade. Ils n’ont pas les moyens de s’acheter autre chose alors qu’ils habitent loin de l’école”, déplore un enseignant de passage lui aussi et qui se contente d’un repas froid en ce début de la saison hivernale. Et dire que tous les élèves ont les mêmes chances de réussite.
En tout cas, aussi bien les élèves scolarisés au CEM Chahid Rabah-Meddour que leurs parents attendent avec impatience l’implantation de ce restaurant scolaire.
Amar Ouramdane