Nous comptons présenter les différentes facettes de ce poète illustre, militant, homme de lettres et ami des arts », a déclaré, lors d’une conférence de presse, Slimane Cheikh, président de la Fondation Moufdi Zakaria et fils du grand poète. Le séminaire, dont ce sera la cinquième édition, s’inscrit dans le cadre de la manifestation « Alger, capitale de la culture arabe 2007 » et constitue « le point de départ de la célébration en 2008 du centenaire de la naissance du poète », a ajouté l’ancien ministre de la Culture. “Moufdi Zakaria est « toujours présent dans la mémoire collective du peuple algérien », a-t-il affirmé. Des intellectuels, penseurs et hommes de lettres du Maghreb (Tunisie, Maroc et Libye) et du Machrek (Egypte, Emirats arabes unis, Koweït et Jordanie) participeront à cette rencontre aux côtés d’hommes de lettres et d’universitaires algériens, a-t-il indiqué. Ils évoqueront « la consécration des valeurs nationales à travers les œuvres de Moufdi Zakaria » et son « obsession maghrébine », et feront une présentation des récentes études critiques de sa somme poétique, a dit Slimane Cheikh. Un documentaire sur la vie de l’auteur de « Qassamen », paroles de l’hymne national, sera projeté à cette occasion, oeuvre de Saïd Oulmi. Il « raconte Moufdi Zakaria en cinq étapes: enfance et éducation, les débuts de son militantisme dans le mouvement national et ses premières oeuvres poétiques à l’adolescence, sa participation à la guerre de Libération et son emprisonnement, puis la période post-indépendance et, enfin, le dénigrement dont il a souffert après sa mort et les efforts menés pour sa réhabilitation », a fait savoir M. Oulmi, lors de la conférence de presse. Le documentaire comporte « des éléments inédits, notamment des lettres personnelles que Moufdi Zakaria a adressés à ses proches », a souligné le réalisateur, affirmant avoir voulu « mettre l’accent sur le côté humain du poète » qu’il qualifie de « génie ».
Pour rappel, Moufdi Zakaria, de son vrai nom Zakaria Ben Slimane El Cheikh, est né le 12 juin 1908 à Béni Izguen (w. Ghardaïa), dans le Mzab. Il est le poète algérien le plus marquant de la génération de Novembre-1954, auteur notamment de l’Iliade algérienne (1972), Le feu sacré » (1961), A l’ombre de l’olivier (1965) et « Révélations de l’Atlas » (1976), ses quatre livres de poèmes (Diwane) publiés de son vivant. L’aède est mort le 17 août 1977 à Tunis.
Kafia Aït Allouache
