Remous syndicaux à la COGB La Belle

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Une centaine de travailleurs de l’entreprise COGB “La Belle” laquelle en compte plus de 700 en additionnant ceux de l’ex-ENCG (EP7) et de l’ex-Savonnerie (EP8) lesquelles sont devenues une seule et même entreprise : Société des corps gras de Béjaïa, SPA COGB La Belle ont organisé jeudi dernier un rassemblement suivi d’une conférence de presse, devant l’entrée de l’usine, pour demander le départ des responsables syndicaux actuels qu’ils accusent “d’être à la solde du patron.”

Selon les travailleurs protestataires les nouveaux syndicalistes, au lieu de défendre les intérêts matériels et moraux des travailleurs, ont au contraire fait du syndicalisme une source d’enrichissement personnel et un moyen d’obtenir divers avantages de l’entreprise tels le véhicule, les bons d’essence un abonnement téléphonique et appartements alors que les intérêts des travailleurs sont délaissés. Ils avancent pour preuve le cas de la paie des travailleurs qui est virée non plus le 20 de chaque mois mais le 30.

Au cours de leur rassemblement, ils ont tenu aussi à manifester leur solidarité agissante envers leur collègue, Saïd Bachiri, ex-secrétaire générale de la section syndicale de l’entreprise, qui aurait été à leur yeux, muté de manière tout à fait arbitraire de l’ex-unité EP7 à l’ex-unité EP8, interpellant ainsi le directeur général de l’entreprise à revenir sur sa décision en maintenant leur collègue à son poste initial dans l’EP7. Mais pour le directeur général, Mustapha Boukerroucha, il n’y a plus d’EP7, ni d’EP8, qui ne sont d’ailleurs distants que de quelque 800 mètres, depuis que la COGB “La Belle” a acquis ces deux unités pour en faire une seule et même entreprise “Société des corps gras de Béjaïa” et l’entreprise est libre d’affecter son personnel, là où elle le juge plus utile et plus rentable. Cela relève de sa souveraineté.

Il ajoute que si un travailleur se sent lésé, il a toute latitude de saisir la hiérarchie en usant des voies légales de recours. S’agissant des griefs formulés à l’encontre des syndicalistes, le directeur général estime qu’il s’agit d’affaire syndico-syndicaliste et que l’entreprise n’a pas à s’y immiscer.

Abordant la question relative aux avantages accordés aux syndicalistes tels le véhicule, le téléphone et l’appartement, le premier responsable de l’entreprise a indiqué que l’entreprise est libre, si elle juge que c’est utile pour elle, d’offrir les moyens dont elle dispose aux syndicalistes.

Et dans ce cadre, ajoute-t-il, elle a mis deux véhicules à la disposition du syndicat, l’un au profit de Rabah Hachemi membre de l’union de wilaya, président du conseil de participation et chef de département maintenance dans l’entreprise et le véhicule, une Fiorino a été mis à la disposition de la section syndicale de l’entreprise. “Quant à la paie qui est virée depuis quelque temps le 30 et non plus le 20 de chaque mois, le directeur général a indiqué que c’est suite à un débraillage fomenté par l’ex-secrétaire général de la section syndicale, que l’entreprise a pris cette décision.”

De son côté, Rabah Hachemi a déclaré que les cartes grises des véhicules attribués aux syndicalistes sont toujours au nom de l’entreprise, et l’appartement pour lequel l’ancien secrétaire général de la section syndicale fait tant de bruit, il lui a été attribué en 1997, c’est-à-dire du temps de la SNCG, bien avant l’arrivée de la COGB La Belle.

B. Mouhoub

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