50e mardi de marches antisystème

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Comme chaque mardi, des centaines de manifestants, entre étudiants, fonctionnaires et animateurs du Pacte de l’alternative démocratique, ont marché, hier, dans les rues du chef-lieu de wilaya de Béjaïa pour réitérer leurs exigences. Dans la sérénité, les marcheurs ont repris à tue-tête leurs slogans habituels, tout en réclamant «la libération de l’ensemble des détenus d’opinion et politiques». Timing et itinéraire inchangés, les manifestants, plus nombreux que la semaine dernière, ont sillonné les principales artères de la ville pour une 50e mardi consécutif de manifestation antisystème.

Ils se sont dispersés dans le calme peu avant 13 heures, après une halte de quelques minutes devant le palais de justice. A Tizi-Ouzou également le désormais rituel du mardi a été respecté avec une marche qui a drainé des dizaines de manifestants. Comme à l’accoutumée la foule s’est ébranlée du portail de l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou pour aller traverser la ville et aboutir sur la place de l’ex gare routière. Durant la marche, les manifestants, brandissant les drapeaux national et amazigh ont crié leurs exigences habituelles, à savoir en finir avec les symboles du système et la libération de tous les détenus d’opinion.

A Bouira également, des dizaines d’étudiants ont battu le pavé dans la ville de Bouira pour réclamer «le changement du système politique». Comme à l’accoutumée, ces étudiants, joints par de nombreux autres citoyens, ont sillonné les principales artères de la ville de Bouira avant de se rassembler sur l’esplanade de la maison de la culture Ali Zamoum. Lors de ce 50e mardi de mobilisation, les marcheurs ont réitéré leur appel à l’instauration d’un État libre, démocratique et social qui consacrera l’indépendance de la justice, la liberté d’expression et les libertés individuelles.

Les marcheurs ont aussi appelé à la libération de tous les détenus du Hirak et exprimé leur solidarité avec «Khalti Baya», interpellée puis relâchée par la police en début de semaine, à Alger. «Allaho Akbar, khalti Baya», ont repris en chœur les marcheurs qui ont également scandé des slogans hostiles au pouvoir en place. Au cours d’une prise de parole improvisée sur l’esplanade de la maison de la culture Ali Zamoum, un jeune marcheur a lancé que «le combat mené actuellement par la société algérienne n’est que la continuité de celui mené par Abane et les militants nationalistes pour le consécration d’un État civil, démocratique et social».

«Nous devons poursuivre le combat de nos aînés, insiste-t-il, pour libérer le pays de l’injustice et instaurer un État de droit». Avant de quitter l’esplanade, les marcheurs ont appelé à faire de la date 22 février prochain, 1er anniversaire du Hirak, une journée mémorable. Vers midi, les manifestants se sont dispersés dans le calme.

F. A. B., Amar A. et D. M.

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