A l’instar de toutes les régions d’Algérie, les épreuves du baccalauréat se sont déroulées normalement à Larbaâ Nath Irathen, comme prévu, grâce à l’efficacité de l’encadrement, des surveillants et des services de sécurité, de la Protection civile et de la santé. Pour cet événement marquant et décisif dans la scolarité des élèves du cycle secondaire, deux lycées ont été désignés comme centres d’examen. Le lycée El-Illouli pour les candidats des séries lettres et sciences exactes et le lycée Khouas pour les candidats de la série sciences (une filière dans laquelle les candidats représentent la majorité à cet examen à l’échelle nationale).Nous avons rencontré un groupe de candidats avec lesquels nous nous sommes entretenu. Ces derniers se sont tous accordés à nous dire que les épreuves étaient d’un niveau abordable et qu’elles traitaient des thèmes inscrits au programme déjà étudiés en classe durant l’année scolaire. Pour eux, le seul problème c’est le trac. M. Ferhat nous dira à ce sujet : “Nous sommes en proie à cette idée fixe qu’est la réussite au bac ou l’échec, ce qui engendre le trac. Quand cette idée fixe s’impose à l’esprit, indépendamment de la volonté, c’est une véritable névrose”. La préparation psychologique à cet examen est donc très déterminante pour ne plus faire du bac, ce mot de trois lettres, une obsession. Certes (avec le sourire aux lèvres), nous dira notre interlocuteur, c’est une clé pour toutes les portes qui donnent accès à l’avenir, mais il n’y a pas lieu de le considérer comme un oracle ou un miracle. C’est tout simplement un examen et il n’y a pas lieu d’être un génie pour le décrocher.La note requise pour la réussite à cette évaluation diplomante est de 10 de moyenne. Pour un élève qui a travaillé régulièrement en classe, qui était à l’écoute des conseils et des recommandations des professeurs et qui s’est exercé en dehors des cours pour renforcer ses connaissances loin de tout bachotage, le bac est amplement à sa portée. “Le bac pour tous” est possible, pourquoi pas ? (Nous avons tout de même appris que notre interlocuteur était connu pour être un excellent élève).B. Nabila enchaîne en disant : “C’est vrai, j’ai le trac à chaque début d’épreuve, car j’ai peur. Je veux avoir mon bac et surtout réaliser le vœu de mon père, décédé, qui a toujours rêvé que je deviennent avocate”. C’est vrai que la peur est le plus grand handicap.
Hamid Meradji