La grève de trois jours, cette fois ci, initiée, en unanimité, par le Syndicat algérien des paramédicaux a été massivement suivie. Cette action de protestation est venue emboîter le pas aux actions précédentes des travailleurs de la Fonction publique. Tel que prévu ce débrayage se poursuivra aujourd’hui et demain. Contacté, hier, premier jour de grève par nos soins, le président du SAP, M. Lounes Ghachi a affiché sa satisfaction quant au taux de suivi national de ce mouvement.
Après la paralysie, à plusieurs reprises depuis le début de l’année, des secteurs de l’éducation, de l’rnseignement supérieur, de l’administration, aujourd’hui c’est au tour du secteur de la santé.
Ce dernier a été totalement paralysé hier. Le corps des paramédicaux a favorablement répondu à l’appel de son syndicat. Selon M. Ghachi le taux de suivi national oscille entre 90 à 92 %.
Le personnel des paramédicaux a été, quant à lui, au rendez-vous, pour exprimer son ras-le-bol vis-à-vis de l’indifférence des pouvoirs publics à son égard.
Les infirmiers ont dénoncé, entre autres, la précarité des conditions de travail et le statut particulier, exigeant également, des salaires décents. Il a aussi réclamé la réforme et l’actualisation du régime indemnitaire qui ne répond pas, selon M. Ghachi, aux doléances exprimes par la personnel des paramédicaux et s’est opposé catégoriquement à » tout atteinte et marchandage de sa coopération par certains lobbies.
» Ce responsable a, tout de même, appelé l’ensemble des paramédicaux à assurer un service minimum pendant ces trois jours de protestation. Sur ce point, le représentant du syndicat des paramédicaux à Boumerdès, M. Goumetre Boualam a fait savoir que le corps paramédical de l’hôpital du chef lieu a assuré les soins d’urgences, en poursuivant leur mouvement de contestation.
Au niveau de cette wilaya et ses environs, à savoir Thénia à 90%, Bourdj Ménail à 100 % les autres secteurs sanitaires, selon le même représentant de Boumerdès, tel que Zemouri et Cap Djenet sont totalement paralysés. Quant à la wilaya de Béjaïa les secteurs sanitaires ont été entièrement paralysés, selon les dires de M. Goumetre.
Les paramédicaux ont revendiqué, en outre, la mise en place du système LMD afin de leur permettre d’évoluer dans leur carrière. Ceux-ci ont menacé d’aller vers une grève illimitée si le statut en question est maintenu d’une part, et si les pouvoirs publics n’ouvrent pas de dialogue d’autre part.
La prostate est le seul refuge des travailleurs de la Fonction publique pour arracher leurs droits qualifiés de » légitimes » par les observateurs.
Nabila Belbachir