Ciblant particulièrement les maquis de Si-Mustapha ( 18 km à l’est de Boumerdès), une énième opération militaire en est à son troisième jour, après l’élimination, dans la même contrée, d’un émir de serriate sanguinaire.
Succédant aux raids aériens, l’artillerie classique de l’armée s’est concentrée sur les massifs forestiers avoisinants, coincés entre Thénia, Zemmouri et l’ex-Félix-Faure. Les riverains ont vécu encore dans la nuit de dimanche à lundi, au rythme des bombardements. Mais l’on se sent sécurisé par la présence, en grand nombre, de renforts militaires, nous a confié hier un membre des GLD. Celui-ci a sommairement expliqué que les détachements locaux de l’ANP progressent, à présent vers deux coins suspects intensément pilonnés.
Et il est fort probable selon lui que “de nombreux terroristes ont été déchiquetés sous le poids des obus incendiaires”
Des sections de parachutistes ont investi encore, a-t-on indiqué, les coins de montagne de Zâatra, Sidi Fredj et le flanc-est d’Ouled-Ali, pour procéder au déminage des sentiers. On cherche, assurément, le moindre indice permettant la localisation d’autres refuges de l’organisation terroriste locale, comme préalable à son anéantissement. Mais la stratégie des forces locales de sécurité consiste le plus souvent à monter des embuscades contre les éléments des groupes islamistes. D’autant que ceux-ci se déplacent fréquemment en nombre réduit.
Dans la zone sensible de Si-Mustapha, les forces de l’ANP traquent une faction sanguinaire irréductible dénommée El Arkam et dont les exactions, confiées souvent aux nouvelles recrues et autres relais clandestines, sont récurrentes dans les hameaux avoisinants.
Salim Haddou
