Comme annoncé, les travailleurs de l’Institut national spécialisé de la formation professionnelle (INSPF) de Oued-Aïssi ont observé dans la matinée de dimanche un sit-in devant le siège de la Direction de la formation professionnelle de Tizi-Ouzou.
En plus des travailleurs de l’Institut de Oued-Aïssi, étaient présents beaucoup d’autres travailleurs venus d’autres établissements, des responsables de l’UGTA et des étudiants. Plusieurs banderoles étaient visibles dans la cour de la DEFP, sur lesquelles l’on pouvait lire: “Halte à la hogra,” “Pour la réhabilitation de notre collègue licencié abusivement;” Pour rappel, un mouvement de grève illimitée des travailleurs suite au licenciment d’un enseignant, “sur la base d’un dossier monté de toutes pièces”, nous a-t-on informé. Selon les travailleurs, leur collègue serait victime “d’une redoutable machination et acharnement sans égal, commandités par le directeur et mis en œuvre par quelques sbires qui ne reculent devant rien pour accomplir leur basse besogne,” peut-on lire dans la déclaration, rédigée par les travailleurs. Selon eux: “La situation de l’Institut et celle de la majorité des travailleurs est désastreuse depuis l’année 2006. Il se trouve que les responsables de cet situation dramatique sont une poignée d’individus qui sèment la terreur avec l’appui du directeur.”
En plus de la réhabilitation immédiate et sans conditions de l’enseignant, les travailleurs en colère, demandent la levée de toutes les sanctions administratives et financières jugées arbitraires et abusives, infligées aux travailleurs depuis septembre 2007. Arrêt immédiat des pressions, intimidations et chantages exercés contre les travailleurs. L’envoi d’une commission d’enquête pour faire la lumière sur la gestion des œuvres sociales, la situation des 14 logements vacants depuis plus de 3 ans, réhabilitation des organes de concertation socio-professionnels, etc. Dès le début de la manifestation, une délégation de travailleurs a été reçue par la directrice de la formation professionnelle de Tizi-Ouzou. Le dialogue a duré plus de deux heures.
A leur sortie de cette réunion, les délégués ont déclaré à l’adresse de la foule : “La directrice a constaté qu’effectivement le dossier de notre collègue est vide. Il a été licencié arbitrairement. De ce fait, elle nous a promis de le réintégrer.” La DEFP a promis également la prise en charge des autres doléances des travailleurs. Par ailleurs, les responsables de l’Institut de Oued-Aïssi seront convoquée à la direction de wilaya pour y être entendus. Par la suite, une commission d’enquête sera dépêchée sur les lieux. En attendant la mise en applications des promesses de la DEFP, les travailleurs se sont dispersés dans le calme, avec le sentiment que leur élan de solidarité a eu le succès escompté.
Mourad Hammani