Après plusieurs années d’absence due au Printemps noir de 2001, Tameghra Uzmur est à nouveau au menu des célébrations agricoles. C’est au niveau du Centre culturel de Raffour que le coup d’envoi de cette fête a été donné, en présence des autorités de la wilaya, d’élus et d’autres personnalités de la région. Une première également depuis le Printemps noir, l’ENTV s’est en effet déplacée pour couvrir cet évènement agricole. La DSA en collaboration avec la Chambre de l’agriculture ont organisé cette manifestation qui se veut d’abord un espace de vulgarisation et de valorisation de ce produit du terroir qu’est l’huile d’olive.
Une denrée qui est en passe de devenir avec la conjugaison des efforts de tous, une source intarissable de devises pour le pays et de richesse pour les citoyens. Toutefois, les exposants sur place, entre autres, les propriétaires d’huileries se disent confrontés à des difficultés d’ordre culturel dans leurs tentatives de convaincre les oléiculteurs à changer leur manière de procéder à la récolte des olives. » Le gaulage étant une méthode à bannir pour éviter que le fruit ne se gâte, le stockage des olives avant trituration se doit aussi de respecter certaines normes, ces techniques permettant à notre huile d’olive de mieux s’exporter selon des normes alimentaires internationales ne sont pas encore bien assimilées dans la région, d’autant plus que le stockage de l’huile se fait jusqu’à présent dans des fûts en plastique, ce qui altère désagréablement le goût de l’huile » dira un oléiculteur de M’chedallah. Sur le volet de la production de cette année, une mauvaise surprise après les prévisions de la DSA qui prévoyait plus de trois millions de litres. Cette saison n’aura enregistré qu’une faible production atteignant à peine les deux millions de litres.
Une défaillance à mettre sur le compte des conditions climatiques défavorables si l’on en croit les experts. Pas moins de 192 huileries ont été recensées à travers la wilaya de Bouira et le prix du litre d’huile dans ces établissements varie entre 320 et 350 da.
Un prix abordable par rapport au marché sur lequel les tarifs sont de 400 da le litre. A noter que dans le cadre du PNDA ainsi que la prise en charge de la filière oléicole au niveau de la wilaya de Bouira, la surface oléicole est passée de 14 934 ha en 2000 à 20 887 ha en 2007 avec 17 520 ha en production.
…et la Foire des céréales à Ain Bessem
En parallèle, la ville de Ain Bessem abritait la Foire des céréales organisée par la Chambre de l’agriculture et la DSA, ayant pour thème ‘’ Pour une sécurité alimentaire durable’’. Notons que cette région est l’une des zones agricoles des plus fertiles en matière de céréaliculture.
L’année passée pour rappel, la wilaya de Bouira avait enregistrée une production de plus de 1 400 000 quintaux de céréales, dont la plupart provenaient de la région de Aïn Bessem, grâce notamment aux subventions accordées par l’Etat.
Hafidh B.