En cette opportunité, et lors de son allocution, le grand réalisateur Amar Laskri a fait état du niveau du cinéma en Algérie. Selon lui le cinéma en Algérie a besoin d’une « refondation » à travers la mise en œuvre de lois et règles susceptibles de relancer la production, a plaidé le cinéaste et président de l’Association artistique du cinéma « Lumières ». « Il est temps de mettre en oeuvre des lois et règles permettant la refondation du cinéma en Algérie et mettre sur pied d’une façon définitive un statut particulier de l’artiste », a soutenu Amar Laskri qui intervenait lors de la célébration du 10e anniversaire de la création de l’Association « Lumières » où un hommage a été rendu à deux directeurs de la photo disparus, les défunts Rachid Merabtine et Youcef Sahraoui.
Pour Laskri, il est temps d’œuvrer pour un « véritable démarrage » pour la culture et les arts dans le pays. “Asseoir les bases d’une stratégie culturelle « claire et cohérente » devient une priorité nationale”, a-t-il souligné. Tout en considérant le cinéma et la télévision comme les « véritables » vecteurs de la culture, le président de « Lumières » a plaidé pour une « synergie » des efforts œuvrant dans le sens du « réveil » de ce secteur stratégique.
Entre autres, il a continué à dire qu’ « un peuple sans culture ne vit pas le présent, comme il ne peut pas négocier l’avenir ». Il a expliqué notamment que « l’Algérie souffre d’un déficit de communication, y compris dans le milieu familial », ce qui dégage selon lui l’apparition du phénomène des « harraga ».
Pour mieux alléger ce problème qui affronte le milieu cinématographique dans notre pays, le cinéaste Amar Laskri a lancé un appel aux communes à consentir des efforts pour la restauration des salles de cinémas, les salles de lectures et l’édification de bibliothèques.
Par ailleurs, la célébration du 10e anniversaire de l’Association « Lumières » à la salle de cinéma Algeria a vu la participation de plusieurs professionnels du 7e art en Algérie qui ont eu à suivre un riche programme artistique.
Afin d’enrichir le programme, l’acteur Mohamed Adjaïmi a ouvert le bal en exécutant un récital poétique, suivi de la projection d’un documentaire de « Mycènes production » sur l’association, la présentation d’un acte d’une pièce théâtrale d’Aït Ali Tounès et le monologue du comédien Kaouane Lamri, ainsi que la remise de trophées à dix cinéastes et techniciens du cinéma algérien.
Kafia Aït Allouache
