“Pas de tripartite lorsqu’il y a le feu à la baraque”

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La Confédération nationale du patronat algérien (CNPA) a tiré la sonnette d’alarme sur la dégradation vertigineuse de la situation économique et sociale actuelle, caractérisée par l’envolée des prix, et une diminution alarmante du pouvoir d’achat. La CNPA a exclu également, l’éventualité d’une tripartite pour l’heure, estimant que celle-ci devrait avoir lieu afin de prendre des mesures d’urgence par rapport à ces problèmes.

Devant cet état de fait, le président de la Confédération nationale du patronat algérien (CNPA) a signalé qu’  » on ne peut pas s’attendre à une tripartite lorsqu’il y a le feu à la baraque « , et ce, lors de son intervention, jeudi dernier, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale.

Il a également, accusé le gouvernement de ne pas avoir tenu ses engagements, en affirmant que les volets de la dernière tripartite ne sont pas encore mis en œuvre.

 » Ces engagements non tenus ont trait notamment à la mise à niveau des entreprises qui constituent la première préoccupation du patronat. Mais aussi à l’association du patronat dans les décisions importantes « , a-t-il expliqué. Sur le même sujet, M. Mohand Saïd Naït Abdelaziz a expliqué que le pacte économique et social représente  » un vrai problème « .  » Les trois parties se sont engagées sur un nombre d’objectifs, et on doit suivre l’évaluation de la mise en œuvre des décisions prises « , a-t-il déclaré tout en précisant qu’  » Il y a des choses à revoir dans ce pacte… », en accusant le gouvernement « d’ignorer le rôle du patronat et de ne pas prendre en considération son rôle en omettant sa vision des choses et ses propositions « . En outre, M. Naït Abdelaziz a cité l’exemple de la décision prise lors de la dernière tripartite et qui concernait la tenue d’une rencontre mensuelle régulièrement entre le Chef du gouvernement, le SG de l’UGTA et le patronat.  » Ce qui n’a pas été réalisé « , a-t-il expliqué.

Dans le même sillage, l’intervenant de la Radio nationale a précisé que  » le pacte économique et social doit constituer pour les trois parties un document de référence pour lequel le président de la République lui-même s’est impliqué en appelant les partenaires sociaux à intensifier le dialogue et la concertation « .  » Mais après quoi, le gouvernement laisse reposer dans ses tiroirs toutes ces décisions… », s’est indigné le responsable de la CNPA tout en appelant à ce que les choses et les méthodes d’agir soient revues pour que chaque partie respecte ses engagements.

S’étendant toujours sur le désengagement du gouvernement, le président de la CNPA a fait savoir qu’  » il aurait aimé entendre le ministre de l’Industrie et de la Participation lors de sa rencontre avec les entreprises, dire que le dossier concernant la mise à niveau des entreprises est une opération inscrite dans le pacte économique et social « .

D’autre part, le président de la CNPA a affirmé que le gouvernement s’est désengagé dans d’autres domaines à savoir, le foncier industriel, la révision du taux d’intérêt pour l’investissement à l’intérieur et au sud du pays et la promotion de la recherche pour le développement de l’entreprise.

L.O.

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