Depuis, les édifices de tous les corps de sécurité et d’institutions de l’Etat ( sièges wilaya, daïra, mairie, justice,…), ont dressé un périmètre de sécurité, afin d’éloigner le danger et empêcher d’approcher de près ces établissements.
La menace pesait lourdement sur les corps de sécurité, les opérations kamikazes étant le secours facile utilisé pas les terroristes pour encore faire des victimes. Cela rappelle l’hécatombe de Dellys, l’attentat d’Alger (Palais du gouvernement), ou encore celui de Mekla, des Issers, où des dizaines d’éléments de la sécurité nationale ont péri.
Il faut dire qu’à Tizi-ville, précisément à hauteur du siège de la surêté de wilaya, à la sortie ouest de la ville vers Alger, ou encore aux alentours du siège de la wilaya de Tizi-Ouzou, le décor n’est guère séduisant.
Tension tendue sur la ville
A la première vue de ces endroits, cela renseigne sur la terreur régnante et l’angoisse de constituer une cible des terroristes, l’image renvoie à un climat de guerre. Des usagers de la route Alger-Tizi et tous les passagers sont forcés de contourner la surêté de wilaya sur une distance de plus de 300 mètres de la voie régulière.
Des barricades et des balises bétonnées sont implantées sur tout le pourtour de l’édifice, que ce soit du siège de la wilaya ou du commissariat central, causant de toute evidence un casse-tête chinois et des encombrements interminables aux usagers, surtout aux heures de pointe. Raison sécuritaire oblige, les citoyens, tout de même, s’interrogent eux sur leur propre sécurité, par qui sera-t-elle assurée? En tout cas, ces derniers jours, tout donne l’air d’une détermination à débusquer les terroristes résiduels, qui ont choisi la Kabylie comme zone de repli. D’importants dispositifs et des mesures draconiennes sont prises par les forces de sécurité combinées, afin d’en finir avec les hordes terroristes. Des bombardements et tirs d’obus se font entendre à des dizaines de kilomètres, les maquis d’Amdjoudh ou de Mizrana, Yakourène sont passés au peigne fin. La multiplication des points de contrôle, de jour comme de nuit, pour filtrer les voyageurs et les véhicules. De leur côté, les terroristes dressent des faux barrages en zones désertes et les localités enclavées, font irruption dans des villages et débits de boissons, pratiquent le racket, les kidnappings. Au vu de l’état des lieux et des données livrées par la réalité à Tizi-Ouzou, tout indique que la finale entre les deux camps a choisi comme terrain de bataille la Kabylie, pendant que la population subit les désagréments et attend des jours meilleurs.
Khaled Zahem
