Ils ont voulu la victoire jusqu’au bout

Partager

Frustrés mais nullement découragés suite à leur élimination en coupe de la CAF, les Béjaouis ont réussi, jeudi dernier au stade du 20-Août, à arracher le ticket qualificatif aux demi-finales en venant à bout d’une équipe coriace du MCO. Les deux équipes, sans doute mues par le désir de se racheter et de sauver leur saison, ont tenté le tout pour le tout pour s’adjuger la victoire qui a fini par sourire aux Kabyles de la vallée de la Soummam pour avoir davantage cru en leurs possibilités. Face à eux, les virevoltants Oranais qui s’entremêlaient les pinceaux ont péché par manque de précision et de cohérence face au gardien N’Jeukam qui a brillé de mille feux en annihilant la presque totalité des actions, souvent dangereuses, des poulains de Cherif El-Ouazzani et en arrêtant le penalty botté par Heddou Moulay, connu pour ne pas faire dans la dentelle en pareilles circonstances. En première période de jeu et eu égard à l’enjeu de la rencontre, il était quasiment difficile de situer de quel côté se situait le faiseur du jeu tant les actions se déroulaient tantôt dans la surface de réparation du gardien oranais et tantôt dans celle de N’Jeukam. C’est dire que la partie était si serrée qu’il avait fallu au référé d’user, et parfois même d’abuser de son sifflet pour tempérer les ardeurs nées de ce désir fou de se faire une place au soleil, notamment pour les gars de M’dina J’dida qui peinent en ce moment à se dévêtir du manteau de la nébulosité. Si le constat va comme un gant aux Oranais ; il est à un degré moindre tout aussi valable pour les Kabyles de la Soummam qui tout en ayant un œil rivé sur les déboires de la relégation, ont également, histoire de se racheter quelque peu, une dette envers ce public qui sait devenir hostile lorsque les résultats ne suivent pas ou que les frustrations se suivent. C’est ainsi que durant tout le premier half de cette rencontre au sommet, la tension était à son paroxysme et le jeu était bien ailleurs. Et même la chaleur qu’il fallait chercher du côté des tribunes des deux galeries, quoique séparées, était absente sur la pelouse laissant place à une partie de pousse – ballon aussi insipide que bailleuse aux corneilles, Mais, il fallait peut-être s’y attendre car en pareil cas, la moindre indélicatesse d’un défenseur peut sonner le glas pour son équipe.

De retour de la pause-citron et sans doute sermonnés par leurs dirigeants, les Oranais n’ont pas tardé à reprendre du poil de la bête. Plus précis dans leur organisation, nettement plus audacieux dans leurs incursions, ils maniaient le cuir avec une grande maîtrise du jeu doublée de cette volonté d’en finir avec ces Bejaouis qui refusent d’abdiquer. Mais chez les Kabyles, la volonté était suivie par des actes.D’ ailleurs à la 12e minute de cette seconde manche, un coup franc accordé à la JSMB et magistralement botté par Braham Chaouch a failli changer les données de ce match ; une autre chance ratée par les camarades de N’Jeukam vers la 30’ a failli également mettre un terme à cette chaude rencontre aux occasions ratées. Côte Oranais, il en fut de même quant au nombre important d’occasions de scorer notamment par Jean-Michel Drew qui a été lamentablement maladroit à l’approche des bois du portier béjaoui. La rencontre s’est poursuivie de la sorte jusqu’au coup de sifflet du référé Amalou qui a été irréprochable et ce de l’avis de tous.

Il aura donc fallu attendre les prolongations pour connaître l’issue de cette rencontre qui a tenu toutes ses promesses. Visiblement fatigués, mais autrement plus déterminés à repartir à Béjaoui avec le ticket de la qualification, les gars de la Soummam ont abordé cette épreuve avec plus d’engagement, ce qui a donné une tournure plutôt à sens unique et d’innombrables occasions de scorer. Ce n’est qu’à la 105’ que la jeune Annani ; promu depuis peu en équipe-fanion a surgi du néant pour battre le portier oranais après un cafouillage fou, fou, et vraiment fou. Le reste de cette partie haute en couleurs fut si brève que les Oranais, désarçonnés, ne savaient plus où donner des …pieds :

Ferhat Zafane

Partager