La cour d’appel de Béjaïa a annulé l’arrêt par défaut confirmant la condamnation du syndicaliste du Cnes-Béjaïa, Saddek Akrour, à deux mois de prison avec sursis plus 5 000 DA d’amende, et cela, après, délibérations qui ont abouti à l’acquittement.
L’affaire remonte à décembre 2004.
En effet, suite au premier accident mortel qui a vu un étudiant du campus d’Aboudaou fauché par un véhicule, Saddek Akrour aurait “empêché” un enseignant de donner un cours si l’on se réfère à la plainte déposée contre lui pour “atteinte à la liberté de travail” par l’université Abderrahmane-Mira de Béjaïa. En fait, Saddek Akrour nous a confié que les enseignants étaient en deuil.
Toujours selon l’accusé, le premier procès était en contradiction avec la loi puisque ce genre d’affaires doit passer en référé. Cela n’a pas été le cas.
En effet, il a fallu attendre le déclenchement de la grève de trois jours à partir du 13 mai 2006 pour que cette affaire soit traitée. C’est ainsi que Saddek Akrour a été condamné à 2 mois de prison avec sursis plus 5 000 DA d’amende par le tribunal de Béjaïa, le 20 juin 2006.
Suite à l’appel engagé par le syndicaliste, la cour d’appel a prononcé un arrêt par défaut le 1er avril 2007 confirmant le premier verdict.
Saddek Akrour ayant fait opposition contre cet arrêt, l’affaire a été donc traitée hier par la cour d’appel de Béjaïa sans la présence de la partie plaignante, en l’occurrence, l’université Abderrahmane-Mira. C’est ainsi que le verdict a été prononcé en fin d’après-midi : Saddek Akrour est acquitté puisque la cour d’appel de Béjaïa a, après délibérations, annulé l’arrêt confirmant la condamnation du syndicaliste.
Ce verdict est une victoire syndicale au moment où l’on parle de restriction des libertés en Algérie. Enfin, durant la matinée, Kamel Aïssat, un autre syndicaliste du Cnes-Béjaïa a tenu à nous déclarer que le recteur de l’université Abderrahmane-Mira lui avait annoncé le retrait de sa plainte. Ce qui s’est avéré être faux.
Tarik Amirouchen