Si certaines APC, au niveau de la wilaya de Tizi-Ouzou, sont carrément déclarées bloquées, pénalisant de facto les populations, d’autres par contre sont lancées dans d’inextricables situations de crise ayant pour effet l’immobilisme. Ce qui fait défaut dans la marche des exécutifs, c’est l’absence de majorité absolue qui permettrait des délibérations en toute aisance.
Les lois régissant le fonctionnement des collectivités locales contenues dans les codes communal et wilayal, ne répondent plus aux exigences et besoins de la réalité. Encore une fois, le débat sur la révision de ces outils juridiques refait surface et interpelle plus que jamais les pouvoirs publics à s’en mêler.
Sinon, comment organiser une échéance électorale se chiffrant à coups de milliards et mobilisant des milliers de fonctionnaire, pour qu’en définitive des équipes élues font l’inverse de ce qui est attendu d’elles par les populations. Nos collectivités sont l’otage de jeux politiciens délibérément orchestrés par des partis politiques, et cela se passe uniquement en Kabylie.
Pourtant, le travail sur lequel devraient plancher nos élus ne manque pas. Des villages dégagent un constat des plus dramatiques en matière d’environnement, de viabilisation, de santé publique, transport scolaire, de structures culturelles et éducatives, d’alimentation en eau potable et énergie électrique, d’urbanisme et de construction. Tout cela n’intéresse nullement nos élus, lesquels privilégient des considérations mesquines de “victoire” à prendre sur tel parti ou tel autre. Lorsqu’une APC d’Iferhounen ou de Tizi-Ghénif est bloquée, c’est toute la République qui est sommée de bouger.
Cette vision erronée et démesurée doit cesser, il s’agit de défendre l’intérêt des populations qui ont fait confiance à leurs élus. Lorsqu’un maire est élu, il devient par la force de la loi premier magistrat de toute la commune. En dépit de la disponibilité des budgets alloués par les pouvoirs publics dans le cadre des PCD, nos communes continuent d’être sous l’emprise et le dictat de mesquineries partisanes, au détriment du règlement de certaines questions cardinales pour les populations. Les approches de développement de nos collectivités sont volontairement latéralisées, par ceux-là mêmes qui sont appelés à les promouvoir, par la cause de visions restrictives et de règlement de comptes politiques.
Il est rare de constater un fonctionnement normal et sans failles de nos collectivités dans la wilaya de Tizi-Ouzou. Toutes les équipes dirigeantes, à quelques exceptions près, se livrent à des batailles féroces dont les dividendes sont loin d’intéresser le citoyen lambda plutôt préoccupé par bien d’autres soucis.
Khaled Zahem