Le désenclavement des villages est possible notamment depuis la mise en place des projets de développement rural intégré. Comme la commune de Bounouh est située dans une zone montagneuse, certains villages sont programmés dans le cadre des PPDRI. Ainsi, on commencera par le village de Halouane. Etant situé au pied du Djurdjura, ce village était entièrement enclavé.
Pour le moment, le chemin qui le relie à la frontière avec Bouira a bénéficié d’un tapis (béton bitumineux) sur une distance de vingt kilomètres. Cette opération a permis ainsi le premier désenclavement. Un membre du comité de village de Halouane nous a appris que les niches à ordures ont été construites ainsi que les abribus. Le chemin d’Assif vers Halouane sur une distance de plus d’un kilomètres a été bitumé. “En cours de réalisation, nous a-t-il ajouté, on peut citer l’aire de jeu.” Le programme de vingt logements va être bientôt lancé. “Les bénéficiaires ont préféré construire des maisons individuelles au lieu d’habiter dans un immeuble comme prévu au début”, nous a précisé notre interlocuteur. Pour ce dernier, seules les opérations prévues dans le cadre des PSD ne sont pas encore lancées.
A titre d’exemple, l’éclairage public et les deux fourgons de transport accordés au village. En tout cas, dans ce cadre d’autres projets ont été concrétisés telles la salle de soins et l’école primaire. Les villageois ont bien accueilli cette initiative qui a consisté en l’érection d’un monument dédié aux martyrs du village. Tout comme Halouane, deux autres villages, à savoir Ath Talha et Amzaoura, a-t-on appris, ont été aussi programmés pour bénéficier de pareils projets. Cela permettra aux citoyens de ces deux villages précités de sortir des ténèbres. Certes, ces infrastructures de base ne font que soulager ces montagnards, mais il est peu-être temps de penser aussi à faciliter les procédures afin que les agriculteurs, les éleveurs et tous ceux qui peuvent se constituer en petite association développent leurs activités respectives. Ce ne sera qu’à cette condition, sine qua non, qu’on pourra stabiliser l’exode des populations rurales.
Amar Ouramdane
