Au lendemain de son installation à la tête de l’exécutif, Ali Bouguerra, le nouveau wali de Bouira a convié les directeurs de wilaya, madame la secrétaire générale, les chefs de daïra et les différents services techniques à une rencontre qui se voulait un aperçu sur les grandes lignes directrices et les nouvelles méthodes d’approche en matière de gestion publique qu’il compte adopter.
Ce premier conseil de wilaya s’est essentiellement intéressé au bilan des secteurs de l’urbanisme, de l’habitat, de l’éducation, de l’équipement et de la culture. Le constat qui a été fait par Ali Bouguerra n’est pas des plus reluisants. A titre indicatif il soulignera que sur les 600 milliards de centimes consacrés à l’amélioration urbaine, le taux de consommation n’a pas dépassé les 7 % et, en matière d’habitat, sur les 4 030 logements inscrits, seuls 1000 ont été lancés.
A ce propos, le nouveau wali rappellera que le logement social est du ressort de l’Etat et qu’à ce titre aucune faille n’est tolérée.
Le premier magistrat qui semble avoir mis à profit l’attente de son installation, en épluchant de très près les dossiers des différents secteurs a, en gros, retenu que le développement patine à Bouira. « Inadmissible ! », qualifiera-t-il ce retard accusé.
Pour pallier ce retard il compte impulser à la wilaya une nouvelle dynamique. Il faut croire que cette prédisposition à redynamiser et à donner un nouveau souffle ne relève pas des seuls vœux de bonne foi qui généralement caractérisent les premières sorties des nouveaux intronisés. En effet, le nouveau wali ne se limite pas à prêcher “la bonne volonté de”.
Il arrive avec une batterie de mécanismes à même de changer la donne. D’abord, il a été décidé d’un conseil hebdomadaire de wilaya. Cette réunion retenue pour chaque samedi s’attellera à suivre les projets des différents secteurs. Il est aussi question de la mise en place d’un comité chargé du suivi des projets d’envergures. « Les canaux clairs de la communication » est un autre aspect qui tient à cœur du nouveau wali. A ce propos et il invite ses collaborateurs à une « unité de langage » tout comme il tient à ce que les visites de travail soient sanctionnées par un communiqué exhaustif.
A propos des sorties de travail, il invitera les chefs de daïra à préparer des programmes de sorties. Ces sorties, tient à souligner le nouveau wali, ne seront pas justifiées par une quelconque inauguration : elle lui permettront de tâter le terrain de la réalité et d’en réajuster le cap, le cas échéant.
T. O. A.