Deux officiers de la gendarmerie et de la police, une psychologue, un journaliste politologue et un mufti sont intervenus pour tenter d’expliquer les différents types de suicide, leur origine et les moyens de combattre ce fléau qui a tendance à prendre des proportions alarmantes en Algérie en général et à Béjaïa en particulier.
Tristement, Béjaïa est classée première devant Tizi Ouzou, Alger, Relizane, Batna et Mascara dans le nombre de suicides. A elles seules, ces six wilayas représentent plus de 50% de suicides recensés au niveau national. Les motifs sont liés pour la majeure partie des cas aux problèmes socio-économiques qui frappent la société algérienne et qui se répercutent ainsi sur la gente masculine dont le taux de suicides est largement plus important que celui de la gente féminine.
Pour la wilaya de Béjaïa, l’Officier de la gendarmerie avait avancé les chiffres de 25 suicides en 2006, 31 en 2007 et 11 pour le 1er trimestre 2008 avec 4 tentatives pour 2006, 23 pour 2007 et 06 pour le 1er trimestre 2008. De son côté, l’officier de la police avait parlé d’un recensement de 69 suicides et 73 tentatives pour l’année 2007 et 11 suicides et 33 tentatives pour le 1er semestre 2008. La tranche d’âge touchée par ce phénomène est largement dominée par les 18-40 ans.
Le suicide présente deux côtés dont celui apparent qui est la mort et le latent qui n’est autre que la mise fin aux souffrances et angoisses. Pourtant pour éviter le premier, il est impératif de maîtriser le deuxième et ça ne peut se faire qu’avec la contribution de tous. Les conférenciers avaient chacun de son côté apporté sa touche et tous convergent vers un point commun, à savoir la prise en charge de l’individu et l’intégration sociale pour éviter l’isolement qui mène directement vers l’irréparable.
A. Gana