Le passage de l’Algérie à l’économie de marché s’est réduit concrètement par…la “démission” de l’Etat. Prenons le secteur des transports, l’anarchie y règne au vu et au su de ceux qui sont censés faire respecter la loi. Comme conséquence, c’est toujours le simple citoyen qui paye les pots cassés.
D’abord, concernant les augmentations des prix des tickets de transport, que ce soit en 2001, en 2005 ou encore cette année, elle ont été décidées par le Syndicat des transporteurs affilé à l’UGCAA alors que tout le monde sait qu’un syndicat n’est pas habilité à le faire. Quant au laxisme des autorités concernées qui ferment les yeux… L’autre anomalie dans les agissements des transporteurs réside dans l’argumentation avancée pour justifier l’injustifiable. Il faut admettre que les transporteurs se caractérisent par une audace dépassant le limites de la raison. En effet, est-ce aux citoyens de “subir” les conséquences des augmentations des prix des pièces de rechange? L’état des routes, contrairement à ce que ces transporteurs avancent, est déjà “financé” par les travailleurs puisqu’ils payent l’IRG! Le paradoxe, c’est que ces mêmes transporteurs ne déclarent même pas leurs chauffeurs et receveurs à… La CNAS! et les exploitent sauvagement, Et bien entendu, inutile de rajouter qu’ils ne leur payent pas l’IRG. C’est pourtant cela que l’on appelle l’argent du “contribuable”. Maintenant si les APC ne réaménagent pas les routes, les citoyens n’ont pas à le faire à leur place. L’argument le plus insolent avancée pas les transporteurs à chaque fois qu’ils décident d’augmenter les prix du ticket de transport est…l’augmentation du SNMG! Sans commentaire! On comprendrait par là que ces transporteurs demandent un autre…impôt qui ira dans leurs poches. En tout cas, c’est tout comme. D’autant plus qu’ils savent parfaitement que chaque “augmentation du SNMG” est suivi automatiquement d’une “dégradation du pouvoir d’achat”.
Tout cela pour rappeler que tout le monde sait que, dans une monarchie, le sujet paye un impôt pour le roi. Mais, en Algérie qui est pourtant une République, ceux qui croient détenir un monopole ( quel que soit le secteur) veulent, ainsi, “inventer” des nouveaux impôt qui iront, non pas aux “rois” mais dans les poches de ces nouveaux vautours! Peut-être que c’est cela que l’on appelle dans le jargon populaire…Une république bananière. Sait-on? Enfin, pour revenir à nos transporteurs, faisons- leur remarquer, aussi et surtout, que pour qu’ils respectent leurs horaires, il faut qu’il y ait la présence d’un “homme casqué en bleu”.
Ensuite, la façon de conduire de leurs chauffeurs est un véritable danger pour les usagers. En tout cas, si les citoyens voulaient argumenter aussi leur refus d’accepter de payer les pots cassés, ils auraient beaucoup à dire. Alors, de grâce, l’Algérien est déjà assez”saigné”comme cela.
Tarik Amirouchen