Le seuil critique

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A mettre de côté évidemment le côté enfantin, simpliste et science fiction” de ce feuilleton et à ne considérer que les facettes intéressant l’environnement et la destruction de la nature pour se faire une idée de la catastrophe qui guette l’humanité. Mais, si timide soit-elle, la pollution est aujourd’hui, à nos portes. Elle est d’ailleurs une réalité dans certaines régions du pays.Dans l’ouest, à Arzew, Mostaganem, dans l’est à Annaba et Skikda, dans la capitale aussi avec oued El Harrach et à ajouter à tout cela, la desertification rampante qui menace vers le sud. Il faut dire que, pour consolider l’indépendance, le pays, occupé par les besoins immenses de la construction et de l’industrialisation n’a pas eu le loisir de se pencher sur les problèmes qui en dérivaient et qui apparaissaient au regard de l’objectif à atteindre comme secondaires. Il ne s’agit pas ici, pour ce domaine précis en tout cas de jeter la pierre aux pionniers de l’industrialisation, mais de relever uniquement que quelques “bavures” ont sérieusement blessé la nature. Peut-être n’est-il pas trop tard, et il est permis de croire que l’imagination créatrice de scientifiques nationaux et les techniques éprouvées d’ailleurs pourront cautériser les blessures et pacifier les rapports de l’homme avec son environnement. Ce qu’il faut bien préciser, c’est qu’aujourd’hui, dans une Algérie qui n’a pas encore terminé la mise en place des instruments de son développement, donc qui est appelée à consentir d’autres efforts dans l’édification d’usines, il est inconvenant de s’entendre dire et répéter que les préoccupations de notre pays ne sont pas celles du monde développé. C’est un discours qui se situe à la limite du danger public, tant une agression contre l’environnement aussi infime soit-elle est un legs pour les générations futures et qui comporte un lot de dangers. Le seuil critique est atteint.C’est pourquoi une action concertée et planifiée est une exigence immédiate afin que ne soit pas franchie la ligne rouge.

S. K. S.

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