Bouteflika confirme, FLN et MSP désavoués

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La filière des sciences islamiques dans l’enseignement secondaire est supprimée. Conséquence directe d’une telle mesure, l’inexistence dorénavant du baccalauréat de sciences islamiques. Cette décision annoncée par le chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, a suscité une levée de boucliers de la part du FLN et du MSP.Ces derniers ont accusé le chef de l’Exécutif de prendre certaines largesses avec le programme du Président, en y incluant des chantiers qui lui sont étrangers. Ahmed Ouyahia, après avoir “couvert” son ministre de l’Education et assumé cette décision, avait lancé un véritable défi à ses détracteurs. A des députés du FLN et du MSP, le chef de l’Exécutif avait répondu que “ceux qui contestent cette mesure, je leur donne rendez-vous au prochain Conseil des ministres, qu’ils viennent s’y opposer”. Le dernier Conseil des ministres, tenu dimanche dernier, a non seulement confirmé la supression de la filière des sciences islamiques dans l’enseignement secondaire, mais “déplore les calculs politiciens qui ont vu le jour autour… a tenu à confirmer cette mesure”. Belkhadem et Soltani, qui demandaient l’arbitrage du président, ont eu une réponse cinglante de ce dernier, un véritable désaveu qu’ils devraient méditer. Le communiqué, sanctionnant les travaux du Conseil des ministres, nous renseigne sur la démarche présidentielle et coupe court à un scénario médiatico-politique qui nous “révèle” un différend entre Bouteflika et Ouyahia. Celui-ci, qui avait donné rendez-vous au FLN et au MSP devant le Président, a été conforté par ce dernier qui lui a renouvelé sa confiance.L’Alliance présidentielle est anéantie par cet épisode, où deux partenaires se désolidarisent du troisième et l’accusent de “bidouiller” le programme du président. Bouteflika désavoue Belkhadem et Soltani, et conforte Ouyahia.Néanmoins, l’opinion publique et les militants du FLN et du MSP attendent maintenant la réaction, après la confirmation de la suppression de la filière des sciences islamiques dans l’enseignement secondaire. Les arguments avancés, à savoir l’atteinte à l’identité nationale, face à Ouyahia, sont-ils toujours valables face à Bouteflika ?

Cherif A.

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