« Le Cla qui défend une école publique et de qualité ne peut que se réjouir de la réussite des élèves au bac, après un parcours du combattant, mais il est loin du triomphalisme » indécent » et du satisfecit du ministre de l’Education nationale « , peut-on lire dans le communiqué parvenu à notre rédaction. Ainsi, le Cla porte un regard » critique et sceptique » sur les déclarations officielles qui attribuent le taux de réussite à l’application de la réforme. Cet organe syndical a tenu à préciser que » l’autosatisfaction du ministre est pour le moins incohérente quand on sait qu’en cours de l’année scolaire, il parlait encore de réformer la réforme ; le taux de 53% (loin des prévisions officielles) ne doit pas faire oublier tous ces recalés, qui se comptent par milliers, majoritairement issus de l’ancien système », a-t-il déploré. En outre, la même source dira » comment peut-il chanter les louanges de la réforme alors que le parcours des élèves de la 1ère année secondaire à la 3ème fut un parcours du combattant, n’ayant ni le pré requis exigés par les nouveaux programmes, et étant démunis de moyens matériels « . Par ailleurs, le Cla demeure convaincu qu’une réforme ne peut être » décrétée » et réussie, et ne pourra l’être à terme, tant que l’avenir des principaux acteurs, que sont les enseignants, reste chaque année hypothéqué et que la gestion la plus opaque règne au niveau de l’élaboration de la carte scolaire.
» L’année scolaire, une fois de plus, se termine dans l’incertitude la plus totale et la hantise du surplus, quand le décret de mutation pour nécessité de service est utile à tort et à travers.
L’année scolaire s’achève également sans qu’aucune information ne filtre au niveau des lycées concernant la prochaine rentrée « , a souligné le communiqué. D’autre part, le Cla a affirmé que “la politique de marginalisation des enseignants, employée par la tutelle, la non prise en charge réelle de leurs problèmes, la politique du bricolage renouvelé et la politique d’autosatisfaction ne pourrons qu’hypothéquer la réussite ultérieure de la réforme, et ne font que préluder d’une rentrée des plus difficiles, où la mobilisation des enseignants sera au rendez-vous.”
L.O.