Après les deux dernières mesures prises par le ministre de l’Agriculture, Rachid Ben Aissa, concernant l’achat et le stockage de 150 000 tonnes de pommes de terre, et l’achat de blé local au même prix appliqué sur le marché mondial, voila cette autre mesure destinée à la subvention de la poudre de lait. En effet, les professionnels, en l’occurrence, les éleveurs et les producteurs de lait, réunis en association, se sont regroupés, hier, à la Chambre nationale d’agriculture.
Pour le président de cette instance à savoir M.Ould Hocine, ces mesures constituent une avancée dans leurs négociation avec la tutelle, il dira « C’est une mesure très importante et très courageuse. Cette décision a permis d’abord immédiatement d’rentrer en action, et de créer 10 000 unités d’élevage rapidement dans les zones montagneuses, et ce dans l’ancien contexte, une chose très importante pour venir en aide aux mondes rural et agricole”.
La deuxième mesure a pour objectif de lier et coordonner tous les soutiens à la poudre de lait en Algérie. » Et d’ajouter » Je pense que c’est une décision salutaire qui va peut-être venir aujourd’hui essayer d’apporter les premières solutions pour une pénurie qui a longtemps sévi, c’est une chose à mon sens très positive « . Devant cette décision courageuse, ce qui reste à faire est d’abord de se consacrer au travail, et ensuite d’attendre pour connaître les résultats.
Par ailleurs, les éleveurs et les producteurs réclament, de leur côté, les subventions pour le lait cru. La poudre de lait achetée en devises est subventionné de 15 à 25 dinars alors que le lait local est subventionné à 7 dinars soit une différence de 17 dinars. Pourquoi la subvention de la poudre ne contenant pas de matière grasse ne concerne-t-elle pas le lait local qui a une teneur de 37 grammes en matière grasse ? S’interrogent les producteurs
De son côté le ministre de l’Agriculture a indiqué que » L’urgence de l’heure, c’est l’augmentation de la subvention pour le lait cru, ceci est la première décision qui doit être appliquée pour inciter les producteurs à reprendre cette profession, et à contribuer à l’augmentation de la production du lait cru. » A noter que l’offre actuelle de lait cru ne dépasse pas un milliard cinq cent mille litres, alors que la demande s’élève à trois milliards litres par année soit environ 110 litres par habitant.
Maouchi Yahia
