Des nouvelles mesures prises par le gouvernement

Partager

La sonnette d’alarme a été tiré à maintes reprises, par la société civile, des hommes d’affaires, des sociologues, … mais le phénomène se propage et s’amplifie au quotidien. De l’Est à l’Ouest des 1 200 km du littoral algérien le scénario est le même, d’Oran, Annaba sans omettre la côte de la Kabylie. Ces derniers jours, il a été enregistré 12 harraga candidats à l’immigration clandestine. Ils ont embarqués à bord d’un hors-bord à partir de la petite ville côtière de Tigzirt, (100 km à l’est d’Alger). Destination : les côtes espagnoles. Selon le quotidien le Courier d’Algérie, ces harraga « ont appelé leurs proches pour les informer qu’ils sont sains et saufs ». A qui incombe la responsabilité de ce phénomène ? Devant cette situation critique le Conseil de Gouvernement qui s’est réuni mardi dernier sous la présidence de M. Ahmed Ouyahia, chef du Gouvernement, a examiné un avant-projet de loi modifiant et complétant l’ordonnance no-66-150 du 8 juin 1966 portant code pénal. Cet avant-projet de loi recommande, selon un communiqué rendu public à l’issue de la réunion, «la sanction du phénomène du trafic illicite de migrants qui constitue une activité criminelle nouvelle dans le monde, s’appuyant sur des réseaux organisés et spécialisés à la recherche de gains illicites. Le texte incrimine le fait d’organiser la sortie illégale du territoire national d’une personne ou plus et aggrave la peine, notamment lorsque la victime est un mineur ou lorsque la fonction de l’auteur a facilité sa commission ». Plus loin, M. Ouyahia exhorte « la répression de certains faits relevant d’infraction à la législation et à la réglementation sur la sortie du territoire national, et cela en incriminant le fait de sortie illégale du territoire national qu’il s’agisse d’Algériens ou de résidents étrangers ». Cela suffira-t-il à centraliser ce phénomène, du moins à neutralier les réseaux de planification ou d’organisation de ces embarquements auxquels des jeunes, désespérés, dépensent non seulement leur vies mais également des millions, environs 15 à 20 millions de dinars.

N.Belbachir

Partager