Trois écoliers fauchés par un chauffard

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Trois écoliers issus du village Hagui dans la commune d’El-Adjiba âgés respectivement de 6, 8 et 10 ans ont été percutés hier par un automobiliste à leur sortie de l’école jeudi dernier aux environs de midi. C’est un deuxième accident de trop au cours de cette semaine, presque au même endroit, et qui a failli endeuiller des familles en ce mois sacré. Voulant rentrer chez eux, les trois chérubins, accompagnés de leurs camarades, ont emprunté comme d’habitude le CW98 qui relie leur établissement à leur village sur une distance de près d’un kilomètre. A mi-chemin, un automobiliste malintentionné a perdu le contrôle de son véhicule et fonça droit vers la foule, percutant ces trois enfants. D’autres, qui assistaient impuissants à la “course folle” du véhicule ont été pris de panique et couraient dans tous les sens. Transférés à l’hôpital de M’chedallah, et après avoir reçu les premiers soins, l’un d’eux est rentré chez lui avec quelques égratignures. Quant aux deux autres, leur état a nécessité le transfert à l’hôpital Nedir Mohamed de Tizi Ouzou. Au moment où nous mettons sous presse, la troisième victime de cet accident qui a subi une opération chirurgicale au niveau de la tête n’a pas encore repris connaissance. Il importe de rappeler que ce tronçon a coûté la vie à deux écoliers et quatre autres ont été blessés. Le rétrécissement de son bas-côté en est la cause essentielle de ces accidents car les écoliers sont contraints d’emprunter la chaussée au détriment de leur vie. Les parents quant à eux, désemparés de cette négligence et irrités par ce qui s’est produit, ont immédiatement pris la décision de poser des ralentisseurs provisoires dans l’espoir de faire réagir les responsables concernés et par ricochet protéger leurs enfants du danger qui les guette au quotidien. Ces villageois ne comptent pas s’arrêter là, et selon eux le passage à une action musclée n’est pas à écarter. De son côté, le maire de la localité que nous avons contacté nous a déclaré: « J’ai saisi les services des travaux publics sur cette question de ralentisseurs mais aucune suite n’a été réservée à ma doléance. Et juste après cet accident, j’ai rappelé cet organisme pour le tenir informé et par là même le mettre devant ses responsabilités. Je ne me contenterai pas de çà : je saisirai le wali dans les plus brefs délais. »

M. Smail

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