C’est un groupe de jeunes étudiantes complètement désemparées qui nous a rendu visite à la rédaction. Elles sont victimes d’un dysfonctionnement anormal à l’université. Ainsi, les étudiants inscrits en première année du système LMD, tronc commun des sciences humaines, comprenant l’histoire, les sciences de la communication et la bibliothèconomie à l’université, Hassiba-Ben-Bouali de Chlef, et qui doivent poursuivre leur cursus à Alger se retrouvent sans interlocuteurs à l’université. Le “malheur” de ces étudiants a commençé le jour où les responsables de l’université de Chlef leur ont remis les fiches de vœux et leur ont ordonnés de rejoindre Alger pour s’inscrire en deuxième année à la faculté de journalisme.
A signaler que la plupart de ces étudiants se sont illustrés lors des Examens de moyenne durée (EMD) ce qui leur confère le droit de choisir leur filière.
A la faculté des sciences de la communication de Beni Messous, aucun responsable n’a daigné recevoir les étudiants. Et pour cause, les étudiants affirment que les responsables de l’Institut des sciences de communication leur ont signifié qu’ »ils n’ont pas le droit de s’inscrire en deuxième année journalisme sans refaire l’année d’avant. » Ils ont ajouté que « le système LMD ne comprend pas certains modules enseignés à l’ancien système. » Ce qui induit un décalage de formation entre les étudiants. Cette situation, le moins que l’on puisse dire, confuse, pour ces étudiants qui ne savent plus, désormais à quelle administration se plaindre, regrettent que leurs tentatives de recours ont été vaines. « Nous nous sommes présentés à Bouzaréah, mais les responsables nous ont répondu de la même manière ».
Ce dysfonctionnement relevé dans l’application, d’abord du système LMD et, ensuite, le manque de coordination entre les instituts et facultés rendent la vie dure à ces étudiants, qui avaient fait florès le jour des résultats du baccalauréat, taraude même les parents qui n’arrêtent pas de se trimballer dans les couloirs de l’administration universitaire.
« Nous sommes prêts à refaire l’année, mais dans quelle faculté ? », s’interroge une étudiante. Et de souligner, « même si je ne veux pas encore perdre une année à l’université, l’essentiel pour moi est de poursuivre mes études. » Pour ces étudiants la décision de refaire l’année n’est pas à écarter, mais « les responsables de l’université doivent trouver une issue à cette situation ».
Devant l’absence d’interlocuteur, ces étudiants accompagnés de leurs parents ne comptent pas baisser les bras de sitôt. Ils comptent déposer des recours au niveau du ministère de l’Enseignement supérieur, au recteur de l’Université d’Alger. Maintenant que l’année universitaire est définitivement ouverte, que reste-il pour ces étudiants pour entamer leur année universitaire ? Seuls les responsables du secteur peuvent répondre.
M. Mouloudj