“Elle est derrière toutes les entraves”

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La conférence de presse a été l’occasions pour les syndicalistes du Snapap, d’aborder les multiples problèmes et autres contraintes dans certains centres de formation professionnelle de Tizi-Ouzou. M. Chikhi, coordinateur du Snapap à Tizi-Ouzou, est revenu justement sur des cas concrets en qualifiant la situation dans ces centre de “catastrophique.”

Il citera notamment le CFPA de Tadmaït qui patauge, selon ses termes, “dans d’interminable problèmes.” “Nous tirons la sonnette d’alarme quant à cette situation déplorable à plusieurs égards, vous avez devant vous des cas concrets à l’image de celui de Tadmaït, où plusieurs infrastructures en cas d’achèvement sont abandonnées. C’est le cas surtout du bloc pédagogique, laissé à l’abandon, alors que l’absence de sanitaires dignes de ce nom handicape sérieusement les stagiaires qui évoluent dans des conditions lamentable”, indiquera M. Chikhi.

Ce dernier reviendra également sur les problèmes du CFPA de Boukhalfa où par exemple “les repas sont préparés avec un matériel inadéquat” dira M. Chikhi. Ce dernier évoquera dans son intervention “des entraves à l’exercice syndical.” Il accuse ouvertement la directrice de la formation professionnelle d’être derrière ces entraves. “La DFP a adressé un courrier aux responsables des centres leur demandant de ne pas reconnaître la catégorie de fonctionnaire du secteur activant dans les syndicats,” précise M. Chikhi. Des accusations que dément catégoriquement la DFP qui fait savoir, dans un entretien que nous avons eu avec elle en marge du conseil de wilaya tenu hier, que toutes les revendications posées à l’occasion de la conférence de presse du Snapap sont déjà prises en charge “C’est une plateforme de revendications qui nous a été transmise par la section UGTA du CFPA de Tadmaït et discutée dans un cadre officiel, il reste quelques points qui sont en cours de réalisation,” nous dira Mme Guendoud, directrice de la formation professionnelle à Tizi-Ouzou. Contacté par nos soins, M. Achaïbou de la section syndicale du CFPA de Tadmaït, confortera les déclarations de la DFP.

“Nous sommes les seuls représentants crédibles des travailleurs dans cet établissement. Nous avons soumis nos doléances à la direction, certaines sont déjà satisfaites le reste est en cours. L’internat est séparé en chambres équipées de chauffage, l’entrepreneur est toujours sur place dans le cas où des travaux supplémentaires seront nécessaires. Les accès vers la cantine sont bétonnées et la question de l’assainissement est prise en charge,” nous dira M. Achaïbou. Sur la question des retards dans le paiement des primes de rendement, d’avancement et des vacataires évoquée par le Snapap, M. Achaïbou soutiendra le contraire “L’ensemble des centres ont eu ce problème en raison de l’application du statut particulier, mais je dirais que la question est en voie de résolution, c’est le cas aussi pour le paiement des vacataires,” affirme le représentant de l’UGTA de Tadmaït.

Même son de cloche au niveau de la direction dudit centre, qui s’est exprimée dans une lettre adressée à notre bureau “notre établissement a fonctionné normalement depuis la rentrée de septembre malgré les actions de déstabilisation de quelques énergumènes manipulés par des gens de l’extérieur et qui se prétendent d’un syndicat, qui par rapport à la loi 90-14 du 2/10/1990 figurant dans l’article 38 ne leur permet pas de participer aux négociations de convention ou accord collectif au sein de l’organisme employeur…” lit-on sur le document signé par M. Senane, directeur du CFPA de Tadmaït.

De son côté, le Snapap de Tizi-Ouzou se dit prêt à “lutter” pour ses droits et annonce déjà par le biais de M. Chikhi, la tenue d’un si-tin devant la Direction de la formation professionnelle de Tizi-Ouzou.

A. Z.

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