Les écoles primaires paralysées

Partager

Les petits potaches des écoles primaires de la région de Draâ El Mizan sont en congé forcé, vu que leurs enseignants sont en grève. En effet, plus de 90% des enseignants du secteur de l’éducation au niveau du primaire ont répondu à l’appel de l’UGTA/SETE de Tizi Ouzou, a-t-on appris d’une source syndicale locale.

Ce mouvement survient après que le bureau exécutif ait constaté un retard dans le versement des salaires des fonctionnaires du secteur. Dans le préavis de grève, émanant du bureau du SETE, il est demandé de recourir à une grève illimitée dès le quinze du mois comme il a été convenu, il y a de cela presque trois ans, en fait depuis la signature de l’accord avec les représentants de la Direction de l’éducation. Au niveau du moyen, le mot de grève a été suivi partiellement dans certains collèges à l’image du CEM Frères-Harchaoui et totalement au CEM dit Base 7, à la majorité au CEM Krim-Rabah. Selon notre source, le CEM Base 4 de Frikat serait en grève à 100% et à moitié au CEM Frères-Selam de la même commune.

A en croire d’autres sources, d’autres collèges ont manqué les cours dès samedi dernier jusqu’au versement des salaires. Dans une autre déclaration, les membres de l’exécutif du SETE ont interpellé la Fédération des travailleurs du secteur notamment en ce qui concerne le statut de l’enseignant qui, estiment-ils, ne favorise pas certains corps à aspirer à des postes de responsabilité sans oublier la mesure prise à l’encontre des adjoints de ne pas bénéficier de promotion et devenir des surveillants généraux.

Dans le même document, dont nous détenons une copie, nous avons relevé que ses rédacteurs ont brossé un tableau sombre concernant la rentrée scolaire marquée par des effectifs pléthoriques ainsi que d’un volume horaire trop chargé, qui ne favorise pas l’enseignant encore moins l’élève. Les membres du SETE, ont évoqué aussi toutes les situations financières pendantes, lesquelles sollicitent-ils le directeur de l’éducation, dont les efforts sont colossaux, à régler le plus vite possible c’est-à-dire à la fin de l’exercice de l’année civile en cours.

Il est à noter que le mouvement de grève n’a été suivi dans aucun des lycées de la région dont les professeurs sont affiliés au Cnapest. Disons que cette grève, qui risque de se prolonger, intervient à quelques jours des compositions trimestrielles. Les contestataires jugent que l’enseignant est doublement pénalisé quand il n’arrive pas à joindre les deux bouts d’une part et lorsque d’autre part il n’arrive pas à gérer ce maigre salaire en raison des retards causés dans son versement sans date précise.

A. Mohamed

Partager