“Notre entreprise se porte bien”

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La Dépêche de Kabylie : Peut-on connaître l’état de santé de votre entreprise ?

Farid Derradj : L’Edimco de Tizi-Ouzou se porte actuellement bien, mais je dois vous dire qu’elle a passé des moments vraiment difficiles.

Pouvez-vous nous en parler ?

Comme vous devez le savoir, je suis arrivé ici et nommé à la tête de l’entreprise en 2004.

Et je dois vous avouer que j’ai hérité d’une situation catastrophique, l’entreprise était en cessation de paiement, les dettes ce sont accumulées avec un endettement bancaire qui s’élevait à 30 millions DA, en plus de l’endettement fiscal et social.

Les dettes fournisseurs étaient également exorbitantes. En somme, l’entreprise était moribonde et au bord de la faillite, la situation n’incitait guère à accepter le défi, imaginez qu’aucune lampe, et ce à titre illustratif, ne s’allumait. La flotte était aussi défaillante puisque l’ensemble des camions n’étaient pas en état de marche.

Vous avez quand même accepté la mission ?

En effet, malgré la complexité de la tâche, j’ai répondu présent car je savais qu’après tout, il doit exister un moyen pour faire sortir cette entreprise du pétrin. J’ai commencé alors à travailler et à me mettre à l’œuvre dès mon installation le 8 février 2004.

Quel était votre plan d’action ?

J’ai tout de suite établi un état des lieux en dressant le tableau général de l’entreprise. Je savais que cela n’allait pas être du gâteau, mais j’ai entamé les démarches pour injecter l’argent nécessaire pour le redressement de la situation. J’ai commencé par constituer des dossiers de crédit auprès des banques. J’ai pensé aussi à la manière de permettre des entrées d’argent frais rapidement. En somme, ma démarche reposait sur deux approches l’une consistait à faire des crédits et l’autre à procéder à un redressement interne de la société.

Dans cette seconde démarche, j’ai inscrit toutes les actions réalistes et réalisables en quête de nouvelle ressources, j’ai alors pensé à la réduction des charges toutes azimuts de l’entreprise en redressant l’effectif par exemple. En outre, nous avons procédé à la location des infrastructures qui n’étaient pas exploitées par notre entreprise. Aussi j’ai entrepris des démarches auprès de nos fournisseurs tels que la Cimenterie de Chlef et autres. Je pense en fait que les entrées d’argent en louant les infrastructures a constitué le véritable déclic pour nous. Il faut signaler aussi qu’à l’époque la banque nous a accordé un crédit qui s’élève à 10 million DA.

C’était insignifiant mais le montant nous a permis aussi de redémarrer

Et depuis, les choses commençaient à aller de mieux en mieux…

Exactement, et ce, grâce à l’apport de tout le monde je pense notamment aux travailleurs qui ont adhéré à notre politique.

Ceux-ci ont consenti des efforts et je crois qu’il est bien temps pour eux de savourer les fruits de ces sacrifices. Dieu merci, notre entreprise se porte actuellement bien.

On a pu rembourser toutes nos dettes. Cette année et jusqu’à octobre dernier, nous avons réalisé un chiffre d’affaires de 151 millions DA.

Nous sommes d’ailleurs à 162, 37% de nos objectifs.

Parlons un peu du mode de fonctionnement de l’entreprise, ses activités…

L’Edimco, qui est dotée de deux départements à savoir le département commercial et logistique et celui de l’administration et finances est spécialisé dans la commercialisation du ciment.

Je dois signaler ici que les prix pratiqués au niveau de notre société est de 650 DA le quintal.

Je tiens d’ailleurs à rassurer notre clientèle et tous les citoyens que le ciment est disponible dans nos trois unités.

Des projets, peut-être ?

Pour vous dire, nous nourrissons de grandes ambitions pour notre entreprise. D’ailleurs, j’ai déjà établi un nouveau organigramme, sachant qu’à mon sens l’actuel est révolu. L’entreprise sera désormais dotée d’une direction commerciale, finance et comptabilité ainsi qu’une direction administration et moyens. C’est un dispositif qui permettra à l’Edimco d’aller de l’avant. Nous envisageons de diversifier les activités de l’entreprise progressivement dès la prochaine année en incluant d’autres produits et matériaux de construction tels que le bois, le rond à béton, la faïence ainsi que tous les produits de quinquaillerie. Il va sans dire en outre que l’Edimco va se renforcer en matière d’effectifs.

Quelque chose à ajouter ?

Je terminerais en affirmant que l’Edimco de Tizi-Ouzou se porte bien.

Entretien réalisé par M. O. B.

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