Les trabendistes des trottoirs au secours des bourses moyennes

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Hier, la ville de Tizi-Ouzou s’est transformée en un grand hasard. A l’occasion des grandes courses de l’Aïd, les citoyens ont carrément envahi les artères de la ville et se sont rués sur les articles d’habillement.

Les premiers à avoir trouvé leur compte dans ce grand brouhaha sont incontestablement les vendeurs à la sauvette. Pas pour la qualité des articles (vestimentaires) qu’ils proposent, mais plutôt pour les prix qu’ils affichent.

Une virée dans les rues de Tizi-Ouzou nous a permis de constater que les vendeurs à la criée, ayant de surcroît squatté tous les trottoirs de la grande rue et celle de l’hôpital, proposent des tarifs défiant toute concurrence.

Il était, en effet, difficile à un père de famille, de quelque conditions sociale soit-il, de résister aux “appels” de ces jeunes vendant des chaussures pour enfants à… 200 DA. La tentation devient encore plus forte en constatant que le design et l’esthétique de ces articles ne sont sujets à aucun reproche. Certes, la qualité est loin (très loin !) des normes requises, mais l’on devine que, dans un pareil contexte, cela constitue le cadet des soucis de nos ménages.

De fait, avec des pantalons et pulls pour enfants vendus à 400 DA la pièce, force est de constater que contrairement aux années précédentes, il est désormais possible d’habiller son enfant en neuf pour un moindre coût : un peu moins de 1 000 DA, tout accessoire compris.

Mais pour une famille de quatre enfants, les choses peuvent s’avérer un peu plus complexes.

Si l’on additionne la facture des vêtements à celle des gâteaux, un mouton, des jouets et dépenses “annexes”, la note peut s’avérer assez salée. Quelque 40 000 DA, soit presque l’équivalent de quatre Smigs.

A. B.

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