Après Maâtkas et Tigzirt, les spécialistes du kidnapping semblent vouloir élargir leur terrain d’actions à la région d’Aïn El Hammam. Cette fois-ci c’est un entrepreneur en bâtiment, résidant au village Takana, à quelque quinze kilomètres de Aïn El Hammam qui vient d’en faire l’amère expérience. Samedi dernier, à quinze heures, alors qu’il se dirigeait vers le chef-lieu d’Aït Yahia, au volant de sa camionnette de type 4X4, le sexagénaire sera intercepté par une dizaine d’individus armés sur la route de traverse, reliant Koukou à Tagwnits. D’après nos sources, les membres du groupe, agissant à visage découvert, le firent descendre de son véhicule et l’emmenèrent dans la forêt. Ses proches, immédiatement alertés par les assaillants, se mirent en quête de rassembler l’argent de la rançon fixée à un milliard de centimes à verser avant dimanche à trois heures du matin “s’il veulent revoir leur parent vivant.” Une heure après la date-butoir fixée par les ravisseurs, B. A. M fut libéré après le versement de cinq-cent vingt-cinq (525) millions de centimes, seulement. “Sa famille n’a pu réunir cette somme que grâce à la solidarité des parents et amis qui lui ont consenti des prêts”, affirme un villageois. Dimanche matin, jour de marché de l’Aïd, la nouvelle a vite fait le tour de Michelet et de ses environs. Alors que la région est épargnée par des actes de banditisme depuis plus d’une année, ce kidnapping rappelle à l’ordre ceux qui baissent la vigilance.
A. O. T.