Sa victime n’est autre que son supérieur hiérarchique, le commissaire de sécurité du port. Il le met en joue avant d’appuyer sur la détente. L’engin à tuer crache cinq balles en direction du commissaire. Celui-ci, pris de panique, tente d’éviter les balles meurtrièrs de son subordonné en furie.
Il bondit de son siège et tente de fuir en quittant les lieux, son bureau. Son bourreau le guette dans le moindre geste qu’il esquisse. Il tire en sa direction par intermittence. Il l’atteint plus d’une fois, mais fort heureusement le coup fatal ne vient toujours pas.
Le commissaire réussit à quitter son bureau et échappe miraculeusement aux balles tirées en sa direction par l’agent en furie. Sa fuite s’avérera salutaire.
Il ne sera atteint que par quelques balles et à des endroits différents de son corps. Sa vie est présentement hors de danger. Des agents de la police aux frontières accourent dans sa direction et l’éloigneront du danger. Son bourreau ne lâche toujours pas prise, il veut terminer sa besogne et achever la victime. Il se met alors à pourchasser le commissaire, mais celui-ci est désormais entre les mains de ses pairs, donc impossible de faire un pas de plus. Pour l’agent, s’approcher davantage du commissaire relève de l’impossible. il lâche alors prise et se retourne contre sa propre personne. Son pistolet est désormais posé sur sa tête, il a l’intention de se donner la mort.
Son index est toujours sur la gâchette, il appuie et une balle se loge dans sa tête. Il meurt sur, coup. répondant aux initiales de H. L., l’agent de la police des frontières, qui a tiré sur son supérieur hiérarchique avant de se donner la mort, avait 50 ans et est originaire de Jijel. Sa dépouille a été transférée à l’hopital de la ville de Béjaïa.
Le commissaire, un Sétifien de 38 ans, nommé à Béjaïa le mois d’avril dernier, a été transféré en urgence vers l’hôpital Khelil-Amrane de Béjaïa, ses jours ne sont plus en danger.
A l’hôpital de Béjaïa comme dans l’enceinte portuaire de la ville, l’émoi est à son comble et d’aucuns s’interrogent sur les motifs ayant poussé H. L., à tirer sur le commissaire. Surtout qu’un inouï branle-bas de combat de la police a été observé aux abords du port, laissant croire à certains à la survenue d’un acte terroriste. Beaucoup de questions taraudent les esprits.
L’enquête qui sera diligentée par les enquêteurs tirera sûrement au clair l’affaire.
Dalil Saïche
