La 5e édition du colloque “ Soufisme, culture et musique” s’est ouvert, hier à Tizi-Ouzou, en présence des autorités locales de la wilaya, des représentants du ministère de la Culture, de plusieurs chercheurs en anthropologie et sociologie de différentes nationalités. Une nouvelle édition consacrée cette année à l’ordre Rahmania et à la chevalerie spirituelle.
L’occasion sera donc, trois jours durant, donnée aux spécialistes du domaine religieux “d’éplucher” les profondeurs du thème à travers des communications qui toucheront différents sujets. Juste après la cérémonie d’ouverture, une première communication a été présentée par Brahim Salhi, enseignant à l’université Mouloud-Mammeri de Tizi-Ouzou, qui a porté sur “La Rahmania, une spiritualité entre le global et le local”. M. Salhi fera, à l’occasion, une rétrospective sur l’évolution de l’ordre Rahmania mais surtout il expliquera le contexte de son apparition qui remonte à l’an 1717. Le conférencier mettra en exergue l’importance de la région de Kabylie pour la “Tariqa”, considérée comme son berceau. “C’est à Aït Smaïl, village de Kabylie, que l’ordre Rahmania s’est développé comme une doctrine ayant progressé et évolué sensiblement à partir du 18ème siècle”, indiquera M. Salhi. Ce dernier insistera sur le rôle de l’ordre Rahmania, au-delà de son aspect religieux, dans la lutte pour l’Indépendance. C’est d’ailleurs sur ce thème précis que Mamadou Bamba Ndiaye, de l’université de Dakar ( Sénégal ), s’est penché en évoquant particulièrement la contribution de la “Mouradiya” à la résistance culturelle et spirituelle au colonialisme.
Trois autres communications étaient prévues pour l’après-midi d’hier : M. Akhtar de l’Inde, devait se pencher sur le thème de “ la contribution du souffisme dans le développement de la culture indienne”, Reza Mehrafza, de l’université de Téhéran ( Iran), reviendra sur la chevalerie spirituelle dans son pays, alors que le Chinois Mijit Mukaddasi, traitera le thème des “ Chants soufis chez les Ouizours du Tin Jiang.”
A. Z.