La commune d’Ait Aggouacha a mis les bouchées doubles pour terminer les 100 locaux destinés aux jeunes chômeurs. Bâtis autour du chef-lieu, ces locaux attendent les éventuels candidats. Jusqu’à présent, seule une trentaine a été attribuée. La commune projette d’ailleurs d’animer des portes ouvertes afin de sensibiliser les candidats chômeurs. La possibilité d’affecter deux locaux à un seul postulant est d’ailleurs envisagée.
Ces locaux pourront générer de l’emploi à la frange juvénile dans cette région où le chômage atteint des proportions alarmantes. Il n’y a aucune unité industrielle, pas de potentialités agricoles notables ; l’exode rural, déjà latent, a été dopé par l’insécurité de la dernière décennie, au point de prendre l’amplitude d’une véritable saignée humaine. Beaucoup de bourgades se sont entièrement vidées de leurs habitants (Yahlem, Aguemoun Izem, Cheurfa…) en laissant des places de villages désertées, des maisons vides hantées désormais par les souvenirs fantomatiques et dont chaque pierre laisse sourdre une angoisse indéfinissable. D’autres villages séculaires ont perdu une bonne partie de leur population, installée, en majorité, sur le littoral créant ainsi de nouvelles racines.
La rétention de la population dans cette région est un vrai défi, centré autour de l’emploi, qui dépasse la seule capacité du pouvoir municipal. Au sortir d’une longue période d’insécurité et d’instabilité, une sorte de plan Marshall est peut-être nécessaire.
M. Amarouche