Des milliers de personnes à Tala Oullili

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La fête religieuse de l’Achoura a été célébrée hier dans plusieurs localités relevant de la daïra de Boghni, particulièrement à Aït Mendes et à Bounouh qui ont la particularité plus que les autres de ne jamais rater de marquer cet événement. En effet, à titre d’exemple, au village Tala Oullili, où la traditionnelle wâada est organisée depuis y a maintenant plus de 10 ans en l’honneur de Sidi Lounis, le même engouement a prévalu que la fois précédente au sein des familles, toujours respectueuses des traditions léguées par leurs ancêtres. Marqué par une organisation parfaite, le rituel auquel ont pris part des milliers de pèlerins ne pouvait que susciter de l’admiration tant le lieu visité évoque une partie de l’histoire de la région à laquelle la population demeure en majorité fidèle aux valeurs héritées de leurs ancêtres, parmi eux le saint vénéré Sidi-Lounès, un homme pieux qui a effectué 7 pèlerinages à La Mecque avant de s’installer à Tala Oullili, un village marqué par la révolution de 1871 et à laquelle ont participé les adeptes de la zaouia Rahmania. Des vestiges de cette époque sont toujours présents, notamment le mausolée construit en pierres de Sidi-Lounès dont les descendants ont su à travers les années comment perpétuer les valeurs laissées par leur aïeul. De ce fait, c’est tout le village qui s’est impliqué dans l’organisation de la wâada pour laquelle tous les moyens ont été mobilisés. Un membre du comité de village, en l’occurrence Saïd Chaâbane, a pris un peu de son temps pour nous guider vers le mausolée construit au milieu d’une oliveraie, devenu M’quam, à côté du cimetière du village. C’est dans ce lieu que tout se passe, à commencer par les friandises offertes à chaque visiteur avant de franchir le premier pas vers le mausolée, puis la visite du saint vénéré, en plus de l’invitation à prendre un couscous garni de morceaux de viande du bœuf immolé la veille. A la fin du pèlerinage, les visiteurs, comme à l’accoutumée, passent pour remettre leurs offrandes à un vieux du village, certainement l’un des descendants de Sidi-Lounis.

M. Haddadi

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