Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, a présidé, hier, à l’hôtel El Aurassi, la 12e réunion du Réseau international des instituts de formation dans le domaine du travail (RIIFT). La réunion est placée sous le thème « Le rôle des institutions dans la formation des partenaires sociaux ». En effet, le réseau a pour but de contribuer à promouvoir les objectifs de l’OIT dans les institutions membres. Il vise en particulier à améliorer la qualité et la pertinence des services rendus par ses membres en leur facilitant l’accès à des pratiques et à des outils diversifiés en matière de formation dans les domaines du travail et à partager l’expérience au sein d’une communauté professionnelle transnationale. Lors de son allocution, M. Louh estime que la crise économique est une crise de confiance, et que les pays émergents sont les moins exposés à cette crise. Par ailleurs, l’objectif de cette session, selon le conférencier, est d’instaurer la culture de la formation à nos producteurs, aux représentants des travailleurs, ainsi qu’à leur syndicat. « Il faut revaloriser la communication sociale entre les producteurs et leur patronat, afin de bâtir une économie forte et rentable », dira-t-il. Abordant la crise économique, l’orateur a indiqué que les pays du Tiers Monde sont moins exposés à cette crise, par rapport aux autres pays développés qui sont affectés, d’autant plus que des milliers de postes d’emplois ont été supprimés. « Nous sommes en train de bâtir une nouvelle économie. Evidemment, cela demande plus d’investissements, et plus de postes d’emploi”, au moment où les grands pays procèdent au licenciement de milliers, voire de millions d’employés. Cependant, un plan de promotion de l’emploi et de lutte contre le chômage a été mis en application depuis juin 2008, rappelle le ministre. « Pour ce qui concerne le nouveau système d’intégration professionnel, on a installé 188 000 unités dans les diverses catégories », divulgue-t-il.
En outre, les jeunes, diplômés ou non diplômés, doivent créer leurs propres entreprises (moyenne et petite entreprise) à travers l’ANSEJ, la CNAC, et l’ENGEM.
Le conférencier estime que les entraves qui bloquent ces jeunes sont prises en charge par les autorités concernées, notamment pour les crédits bancaires où leur accès est devenu plus facile par rapport aux années précédentes, notamment après la création de la Caisse de garantie des crédits (CGCI-PME). « On a injecté des sommes colossales, 10 milliards de dinars lors de l’adoption de la loi de finances 2009, et on va encore injecter 10 milliards de dinars en 2010, ces 20 milliards permettront la bonne fluidité des crédits et la création de milliers de postes d’emploi », révèle-t-il. Interrogé sur le taux de chômage, le ministre le situe à 11,08%, avec un taux de croissance de 6,6%. “Dans quelques jours, l’ONS va nous fournir le dernier taux du chômage pour l’année 2008, mais je rassure que le taux va vers la baisse, d’autant plus qu’on a des indicateurs au niveau de ministère du Travail, en ce qui concerne le nombre des postes d’emplois créés en 2008”, rassure-t-il
Par ailleurs, la promotion du dialogue social est, pour Louh, primordiale avec les différents partenaires. En outre pour les retraités affiliés à la CASNOS, bénéficiant d’ une pension de moins de 11 000 DA, et qui devaient percevoir une augmentation de 5%, des instructions ont été données pour accélérer la procédure. « J’étais à cheval sur l’application dès janvier de cette décision de revalorisation de 5%, et j’ai donné des instructions pour veiller à son application », confirme-t-il Enfin, dans le plan quinquennal 2004-2009, plus de 150 milliards de dollars ont été injectés. Pour le nouveau code du travail M. Louh dira que le débat sera ouvert au second semestre 2009, avec les partenaires sociaux.
Maouchi Y.