Ce qui n’était qu’un anodin désagrément a finalement pris les allures d’un véritable problème. La wilaya de Tizi-Ouzou a vécu, hier, son troisième jour de crise de carburants, et rien n’a, semble-t-il, été fait pour rassurer les sérieuses inquiétude nourries par la population locale. Un état des lieux global à fait ressortir que les promesses faites par Naftal quant à un urgent ravitaillement en carburants n’ont été que partiellement honorées. Certes, quelques stations-service ont bel et bien fonctionné hier mais avec un régime plus que réduit. Des files monstres ont été aperçues sur plusieurs dizaines de mètres dans les périphéries des stations fonctionnelles et rien n’augurait; même dans la soirée, d’un imminent retour à la normale. Très avantagés étaient ceux qui ont pu arracher quelques litres de mazout, le carburant le plus rare actuellement sur le marché à Tizi-Ouzou. Mais le plus agaçant dans cette situation, qui risque, sans trop dire, de paralyser toute la région dans les jours à venir, c’est l’inexplicable silence des structures ayant à charge d’assurer le ravitaillement, le stockage et la distribution des carburants, et plus particulièrement Naftal. Dans toutes les stations qu’on a vésité hier, aucune explication claire et tranchée ne nous a été donnée pour justifier cette énorme perturbation. Cette situation n’a fait qu’alimenter les discours et les rumeurs les plus alarmistes au sein de la rue kabyle. Certains font même état d’une crise spécifique à la wilaya de Tizi-Ouzou et que la station du Kharroubier n’a subi aucune perturbation en approvisionnement en matière première.
Plus grave encore (et ça c’est pas la rue qui le dit!), des sources ayant requis l’anonymat, ont conforté certaines de ces rumeurs en nous attestant que les réserves de la wilaya en carburants sont en train d’être définitivement épuisées. Nous reviendrons sur ce sujet, avec plus de détails et d’explications dans nos prochaines éditions.
Ahmed B.