Le Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest), a rendu public son mémorandum sur la situation actuelle du secteur de l’éducation. «Les différentes politiques éducatives appliquées en Algérie ont enfermé les élèves dans un moule abrutissant», lit-on dans le mémorandum. Plus loin, le Snapest expose : «L’échec est la conséquence d’une situation difficile que vit l’enfant sans pour autant qu’elle soit comprise ou même perçue par son entourage.» L’échec scolaire est une situation individuelle complexe dans laquelle les mauvais résultats à l’école ne sont qu’une partie visible d’un problème plus vaste qu’il faudra bien considérer dans ses causes et sa diversité. Sur cette situation de blocage, le Snepest a réitéré ses revendications socioprofessionnelles, tels la révision de la grille des salaires, le code de travail, le pluralisme syndical…
Pour la consolidation de la cohésion sociale, le Snapest a exprimé sa préocupation quant à l’augmentation inégale des salaires des fonctionnaires. “Un Smig à 50 000 DA rendra espoir à des milliers de fonctionnaires.”
Ainsi, au niveau des relations de travail entre l’administration et les salariés, le mémorandum propose une liberté d’appartenance et l’activité syndicale constitue «la pierre angulaire» de l’exercice concret du droit syndical. «Chez nous, cette notion n’est que théorique étant donné que le fonctionnaire, placé en situation de subordination juridique, ne bénéficie pas de garantie contre les discriminations de l’administration à l’égard des syndicats». Parallèlement, la question des retraités a été évoquée comme élément important à la cohésion sociale et de solidarité. «C’est décourageant de voir que l’effort de l’enseignant, en exerçant un métier stressant, ne soit pas récompensé par une retraite après vingt-cinq ans de service».
Dans une autre revendication indiquée sur le mémorandum, le Snapest a appelé le prochain président de la République à promouvoir un dialogue sincère et concret.
Akli Slimani
