Devant un parterre de journaliste réunis à l’occasion au traditionnel forum du journal Echaâb, l’ex-ministre de la Jeunesse et des Sports, Sid Ali Lebib, n’est pas allé avec le dos de la cuillère pour assener, avec des termes à peine voilés, ses vérités à l’endroit de l’actuel président sortant ainsi qu’à tous ceux qui gravitent autour. Preuve à l’appui et se référant aux textes de lois de la charte olympique, le conférencier qui a eu à occuper le poste de par le passé, n’a eu sans cesse d’énumérer les dysfonctionnements qui régissent le Comité olympique algérien. D’abord et comme entrée en matière, Sid-Ali Lebib, affirme d’emblée que depuis octobre 1963, année ou l’Algérie fit son entrée au sein de la famille olympique, du grabuge dans le fonctionnement et des zones d’ombre ont de tout temps fait partie des pratiques. Aussi bien dans le fonctionnement que dans la composante des membres siégeant au sein du comité exécutif. Pis encore, Lebib, en braquant son intervention sur le dernier mandat assuré par Mustapha Berraf, qu’il qualifié par ailleurs de népotisme, a fait part aux reporters présents en grand nombre de moult aberrations. En effet, en évoquant par exemple les derniers jeux Olympiques de Pékin, dont le bilan est selon lui « maigre », le conférencier a mis en exergue le nombre et la qualité des invités dont certains ont été accompagnés par des proches loin d’avoir une quelconque relation avec le sport. Hormis ces accusations que le concerné décrit comme des pratiques antisportives, il en a énuméré bien d’autres : des résolutions auraient bien été prises par l’actuel comité, tout comme celles qui ont consisté à ne point reconnaître trois des fédérations sportives (judo, escrime et cyclisme) alors que, selon Lebib, cela est contraire aux traditions de la charte olympique. Et pour argumenter ses accusations, il a indiqué que cela est un des principes fondamentaux de l’olympisme.
Enfin, et pour clore la rencontre, l’ex-ministre de la Jeunesse et des Sports a maintenu sa candidature pour les prochaines élections du COA qui auront lieu le 30 avril prochain tout en précisant qu’il était le seul candidat pour le moment et qu’il aurait souhaité qu’il y ait d’autres candidatures, lesquelles sur la base de leurs programmes viendront disputer le fauteuil de président du Comité olympique algérien.
Ferhat Zafane