Tizi-Ouzou sombre dans la violence

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Après une période d’accalmie caractérisée par une relative baisse de la criminalité, la wilaya de Tizi-Ouzou semble, ces dernières semaines, renouer avec l’insécurité. Un tel constat est surtout motivé par les récents évènements qui ont perturbé le quotidien des citoyens de la ville des Genêts avec surtout la multiplication des agressions physiques et la recrudescence des vols.

Cependant, c’est à l’université que le phénomène a été le plus apparent suivi aussitôt par une virulente réaction de la communauté universitaire dans ses trois composantes, étudiants, enseignants et fonctionnaires. C’est le cas de le dire pour la faculté des sciences juridiques dont les étudiants sont en grève illimitée depuis jeudi dernier pour dénoncer l’agression d’un étudiant, par des inconnus, la semaine dernière à proximité du campus universitaire de Boukhalfa.

Un acte fortement dénoncé par les étudiants qui ont d’ailleurs initié des actions de rue, une marche en particulier, afin de faire valoir leurs revendications qui se résument, dans ce cas précis, à la sécurisation des campus.

La même revendication est, d’ailleurs, portée par les représentants de la société civile parmi les associations de la région qui souhaitent, de ce fait, le retour du climat de quiétude qui régnait à Tizi-Ouzou. Ces associations souhaitent aussi plus d’implication des autorités afin de mettre fin à une situation insupportable ayant surtout encouragé l’installation de l’insécurité.

C’est le cas de le dire aussi pour les vols de voitures qui ont refait surface ces dernières semaines au point de provoquer une réelle panique dans certaine daïras de la wilaya.

L’illustration nous vient de la daïra des Ouadhias qui ne voit pas une semaine passer sans qu’un acte de ce genre soit signalé.

C’est ce qui justifie certainement l’état d’alerte des services de la police judiciaire de cette localité. Selon des sources bien informées, cette unité est sur les traces d’un dangereux réseau de vol et trafic des véhicules opérant à l’échelle nationale.

Un gang spécialisé, qui aurait des ramifications à l’intérieur du pays, a été d’ailleurs démantelé à Ouadhias, il y a plus d’un mois.

Ce climat de peur qui s’installe et qui oblige la population à s’y adapter avec des réflexes d’auto-défense, a eu des conséquences désastreuses sur la région, boudée par les investisseurs et gagnée par une stagnation endémique sur le plan économique.

A. Z.

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